Responsable : 
Larose, Simon

Établissement : 
Université Laval

Année de concours : 
2022-2023

RÉSUMÉ

La pandémie de la Covid-19 représente une crise sanitaire mondiale sans précédent qui affecte la majorité des citoyens du monde. En raison de l’arrêt des enseignements et services scolaires en présentiel, de leur migration vers des modalités à distance et des limitations imposées par les gouvernements sur les activités des jeunes, les étudiants du postsecondaire, notamment ceux en situation de handicap (ÉSH), représentent un groupe de la population particulièrement vulnérable. Bien qu’un nombre appréciable d’études aient documenté l’expérience des étudiants du postsecondaire en contexte de pandémie, très peu d’études à ce jour ont permis d’analyser l’adaptation de cette population (et notamment celle des ÉSH) de façon multifactorielle, comparative et longitudinale. Aussi, aucune étude à notre connaissance n’a permis de documenter l’évolution de leurs perceptions des enseignements et services scolaires reçus en contexte de pandémie (p. ex., utilisation, intérêt, utilité, satisfaction, disponibilité, sentiments d’inclusion). L’atteinte de ces objectifs est importante puisqu’elle permettrait d’une part de mieux comprendre les effets à moyen et long terme de la pandémie sur les cheminements, la réussite scolaire et la santé mentale des étudiants et, d’autre part, d’identifier des modalités d’enseignement et de services scolaires qui contribuent à leur résilience ou vulnérabilité.

La présente demande s’inscrit donc en réponse au Besoin 1 décrit dans l’appel de proposition du programme Impulsion. Par la poursuite d’une étude longitudinale débutée avant la pandémie auprès de 1826 étudiants du collégial, dont 42% sont des ÉSH (le projet ÉSH-Transition), elle vise les 6 objectifs de recherche suivants :

1) Décrire les trajectoires d’adaptation scolaire, sociale et émotive des étudiants à l’enseignement postsecondaire depuis leur arrivée au collège jusqu’à leur entrée à l’université ou sur le marché du travail.

2) Décrire leurs degrés d’exposition à la Covid-19, leurs niveaux de stress et leurs stratégies d’adaptation au moment des 1ère et 3e vagues de la pandémie.

3) Décrire leurs perceptions des enseignements et services scolaires reçus (c.-à-d., pratiques enseignantes inclusives, accommodements, aide pédagogique et psychologique, orientation, tutorat) tout au long de la pandémie.

4) Comparer ces descriptions selon que l’étudiant présente ou non un handicap, et selon d’autres facteurs potentiels de vulnérabilité (par ex., moyenne générale et cote R, sexe, revenu personnel et familial, étudiants de première génération, étudiants en résidence ou appartement).

5) Développer des modèles de prédiction qui permettront, à partir des facteurs personnels et scolaires, d’expliquer la résilience et la vulnérabilité des étudiants, et notamment des ÉSH (c.-à-d., leur réussite et diplomation au cégep, santé mentale et bien-être, adaptation aux transitions collège-université et collège-marché du travail).

6) Permettre à deux milieux utilisateurs de la recherche de réfléchir à l’efficience des modes d’enseignement et services de soutien scolaire offerts aux étudiants du postsecondaire pendant la pandémie.

La poursuite du projet ESH-Transition et les formations qui en découleront permettront aux acteurs des collèges et universités de réfléchir aux enjeux de la pandémie sur leurs pratiques et d’identifier des modèles novateurs d’enseignement, d’accompagnement et de services.