Analyse de différents modèles de plateformes multimodales de collaboration et de synchronisation des services de mobilité

1. Résumé du projet

Objectifs

Ce projet s’inscrit en ligne directe avec les objectifs du Plan pour une économie verte 2030 du gouvernement du Québec et dans la continuation des efforts de transformation des offres de transports collectifs et actifs, ainsi qu’à leur adaptation aux nouvelles réalités sociétales et économiques. Dans cet environnement, les utilisateurs demandent des services diversifiés et synchronisés afin de bénéficier d’une expérience de qualité avec des correspondances rapides et efficaces. Les services doivent être ainsi coordonnés afin d’être productifs et pouvoir offrir des tarifs raisonnables. Enfin, un tel système se doit d’être durable et d’avoir ainsi un impact significatif sur l’émission de GES, la congestion, l’espace occupé par des stationnements et devrait assurer un accès équitable aux divers usagers. Une plateforme de synchronisation permettrait a priori d’augmenter l’offre de services de mobilité intégrée et d’améliorer son accès et son adoption réduisant ainsi les déplacements en autosolo et les émissions de GES (ceci d’autant plus, si les services de mobilités sont électriques ou sans émission).  La mobilité intégrée s’inscrit dans le mouvement de mobilité servicielle («MaaS»), mais n’y est pas exclusive.
Notre projet propose d’étudier la création et la simulation d’un opérateur central neutre pour encourager et assurer la collaboration des opérateurs au niveau des points de correspondance et synchroniser les services afin d’améliorer l’expérience utilisateur. Cependant, les collaborations y sont souvent concurrentielles rendant problématique le partage des données et des revenus entre opérateurs et leur adoption par les utilisateurs. La gestion intelligente de la mobilité requiert cependant la collecte et l’utilisation d’une grande quantité de données, ce qui soulève naturellement des enjeux importants en termes de protection de la vie privée. Ces nouveaux modèles deviennent en plus indispensables dans un environnement post-COVID qui remet en question les revenus espérés des infrastructures de mobilité. Ce projet propose ainsi d’inverser le processus habituel de création de solutions et d’étudier en premier lieu les enjeux de gouvernance des systèmes proposés et les aspects légaux et éthiques de leur mise en application, ainsi que la protection de la vie privée dès la conception («privacy-by-design»), afin de prévenir certaines dérives, mais également d’assurer l’acceptabilité sociale du modèle retenu et in fine son adoption.

Résultats attendus et retombées escomptées

Ce projet doit faire naître un cadre innovant de collaboration des opérateurs qui servira de base pour de nombreux travaux par la suite. En particulier, ces résultats serviront au Réseau de transport de la Capitale (RTC) afin d’offrir un cadre de collaboration avec ses partenaires. De plus, le projet permettra au RTC de bonifier ses services et en considérer de nouveaux grâce aux modèles d’optimisation qui permettront de réduire les temps de voyage des passagers en réduisant l’attente et qui augmenteront la productivité des véhicules. Cela permettra de réduire les émissions de GES associées à la clientèle du RTC et des services connexes, ce qui sera accentué par l’abandon de l’autosolo relié à la popularité de la plateforme.
Finalement, une diffusion large des résultats est prévue à travers l’organisation d’une journée de conférence autour de la mobilité durable afin d’atteindre toute la population.

2. Équipe de recherche

Équipe de recherche

3. Appel de propositions

Le projet est d’une durée de 2 ans et le montant total octroyé est de 381 000 $.