Responsable : 
Simon Grandjean Lapierre

Établissement : 
Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM)

Année de concours : 
2021-2022

La tuberculose demeure la maladie infectieuse la plus mortelle au monde avec 10 millions de nouveaux cas et 1.4 millions de décès annuellement. Malgré la disponibilité d’outils diagnostics et de traitements efficaces, le nombre d’infections demeure relativement stable d’années en années. Nous avons urgemment besoin d’idées innovantes et d’approches nouvelles pour éliminer la maladie. Mon programme de recherche porte sur le développement et l’utilisation des meilleurs méthodes de laboratoires pour améliorer le contrôle de la maladie et évaluer l’impact de nouvelles technologies qui pourraient transformer la lutte contre la tuberculose.

J’utilise des technologies de séquençage de l’ADN pour analyser le code génétique de la tuberculose afin de mieux comprendre la transmission de la maladie. Avec cette technologie, il est possible de répondre à d’importantes questions telles « Est-ce que ce marché est un endroit ou plusieurs patients s’infectent avec la tuberculose? » ou « Est qu’il y a de la transmission continue de tuberculose dans ce village? ». Au Centre de Recherche du CHUM, à Montréal, je développe de nouvelles méthodes pour rapidement extraire et analyser le matériel génétique de la tuberculose à partir des échantillons cliniques de patients. À Madagascar, un pays à haute incidence de tuberculose, j’utilise le séquençage de l’ADN pour aider les travailleurs en santé publique à identifier les éclosions, raffiner leurs stratégies de traçage des contacts et diagnostiquer plus de patients plus rapidement.

J’utilise l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine pour détecter, enregistrer et analyser la toux des patients. Ceci représente un nouveau domaine de recherche que j’intitule « la médecine et l’épidémiologie acoustique » et qui nous permet de répondre à d’importantes questions telles « Est-ce que ma toux est une toux de tuberculose ou d’une autre maladie respiratoire? » ou « Y a-t-il beaucoup de gens qui toussent à cet endroit et est qu’il s’agit par conséquent d’une zone à risque élevé de transmission de maladies respiratoires? ». Avec un réseau international de scientifiques de la toux, je construis des bases de données acoustiques et médicales qui permettent le développement d’outils cliniques acoustiques. À Madagascar, j’identifie les régions et les périodes ou la toux est plus fréquente pour supporter les travailleurs en santé publique de la même façon.

Mon programme de recherche est translationnel. Il inclut des techniques de laboratoire et des outils informatiques diversifiées. Il regroupe de jeunes chercheurs et des collaborateurs seniors Malgaches, Canadiens et internationaux. Il représente un environnement d’apprentissage favorable et cultive un potentiel de découvertes qui pourraient transformer la lutte à la tuberculose.