Responsable : 
Axel Hiroki Watanabe

Établissement : 
Université Concordia

Année de concours : 
2020-2021

Table des matières

  1. Résumé du projet

1. Résumé du projet

Les villes existent sous diverses tailles et contribuent de façon très différente à l’économie du pays. Nous savons que la répartition par taille des villes penche de façon très déséquilibrée. Bien que de plus en plus de recherches soient menées sur le phénomène de répartition, aucun consensus n’a encore été atteint quant à la façon dont cette répartition prend forme. Dans la documentation, on considère généralement que les travailleurs changent de lieu de résidence en réponse directe aux variations des conditions économiques des villes. Par conséquent, la distance de relocalisation n’est pas prise en compte dans la détermination du lieu de résidence ni, par extension, dans la répartition par taille des villes qui en résulte. Toutefois, de plus en plus d’éléments empiriques démontrent que divers facteurs sociaux restreignent de manière considérable la mobilité de la main-d’œuvre. Il existe une corrélation positive entre la distance de relocalisation et le degré de scolarisation et de compétence des travailleurs. Ces derniers préfèrent généralement se réinstaller dans une ville dont le profil socioéconomique s’apparente à celui de leur lieu de naissance. Ainsi, un titulaire de doctorat aura tendance à déménager plus loin qu’un diplômé du secondaire, et un résident du Midwest aura tendance à trouver un emploi dans la même région plutôt que dans le Sud. Dans la documentation, la libre circulation de la main-d’œuvre est considérée comme la norme, et les frictions observées quant au choix du lieu de résidence ont été négligées jusqu’à maintenant. La répartition par taille des villes reste néanmoins un résultat des modèles de migration des travailleurs. Par conséquent, tout facteur qui entrave la libre circulation de la main-d’œuvre doit être pris en compte afin de pouvoir détailler le phénomène de répartition. Nous entendons proposer un cadre théorique de recherche afin de déterminer les effets que peut engendrer une mobilité de main-d’œuvre réduite en raison de facteurs socioéconomiques et d’en arriver à une meilleure compréhension de la répartition par taille des villes. Après avoir établi un modèle, nous mettrons à l’épreuve sa capacité de prédiction au moyen de données empiriques sur la migration interurbaine.