Responsable : 
Mélissa Bissonnette

Établissement : 
Université du Québec à Montréal (UQAM)

Année de concours : 
2020-2021

Table des matières

  1. Résumé du projet

1. Résumé du projet

Face à la diversification ethnoculturelle grandissante de la population et le besoin de favoriser le vivre-ensemble, le gouvernement québécois a mis en place en 1998 la Politique d’Intégration et d’Éducation interculturelle. Cette politique vise à développer un vivre-ensemble harmonieux en plus de favoriser la prise en compte de la diversité ethnoculturelle dans les milieux scolaires québécois. La nécessaire formation du personnel scolaire pour œuvrer en contexte pluriethnique inscrite dans cette politique demeure insatisfaisante de par une non-priorisation du développement d’une compétence interculturelle dans certains milieux scolaires (Macarthney, 2016). Les formations initiales ou continues actuelles destinées aux acteurs scolaires sont jugées lacunaires et inégales quant au développement d’une compétence interculturelle (Larochelle-Audet, Borri-Annadon, Mc Andrew et Potvin, 2013 ; Borri Anadon, Potvin, Longpré, Pereira Braga et Orange, 2018), et ne favorisent pas l’émergence de pratiques cohérentes dans l’ensemble d’un milieu. L’originalité de la recherche s’inscrit dans un désir de pallier cette situation en développant une culture de partage et d’échange dans la prise en compte de la diversité et en favorisant le développement d’une compétence interculturelle chez l’ensemble du personnel scolaire (direction, enseignants, professionnels non enseignants, personnel du service de garde, etc.). Cette culture de partage n’ayant d’ailleurs pas encore été exploré par les populations visées. Ainsi, le développement de cette compétence a longtemps été étudié en vase clos et non de manière à favoriser l’émergence d’une vision holistique et partagée par l’ensemble des acteurs d’une école (Potvin, 2013). La recherche vise donc à analyser l’évolution des pratiques interculturelles et inclusives d’un établissement scolaire primaire pluriethnique de la région de Montréal. Dans cette recherche collaborative, le cadre théorique repose sur les composantes de la compétence interculturelle (Deardorff, 2006 ; Spitzberg et Chagnon, 2009 ; Steinbach, 2012, Potvin et Larochelle-Audet, 2016) et sur le cadre de l’intelligence culturelle [Ang et al., 2007 ; Macarthney, 2016, Alshaibani et Bakir, 2017]. Afin d’analyser l’évolution des pratiques, une collecte de données par entrevues avec divers représentants de l’école sera effectuée en début [phase 1] et en fin de recherche [phase 3], entrecoupée d’une phase de sensibilisation du personnel scolaire dans la prise en compte de la diversité [phase 2]. Cette phase sera élaborée à l’aide d’un comité établi et constitué de divers membres du personnel de l’école. Les retombées pour le milieu reposent sur l’élaboration de lignes directrices d’un cadre interculturel et inclusif commun et global et possiblement transférable à d’autres établissements scolaires de la commission scolaire appuyant le présent projet. Spécifiquement, le cadre aura pour objectif de favoriser l’évolution des pratiques interculturelles et inclusives  de l’ensemble des membres d’une école afin d’avoir une cohérence dans les pratiques. Sur le plan des retombées scientifiques, le cadre permettra aussi d’identifier les composantes d’une compétence interculturelle et inclusive afin de favoriser un consensus scientifique actuellement discuté et débattu sur les éléments qui doivent composer cette compétence et la manière de les développer. Concrètement, le projet vise également à favoriser un rapprochement entre les chercheurs et les praticiens par le développement d’un savoir interculturel et inclusif partagé.