Responsable : 
Bachand, François et Hermand, Damien

Établissement : 
Université de Sherbrooke

Année de concours : 
2021-2022

Toutes les cellules de notre corps contiennent la même information génétique. Comment expliquer qu’une cellule du cerveau et une cellule musculaire soient si différentes ? C’est en grande partie car les différentes cellules expriment seulement les gènes dont elles ont besoin, tandis que le reste de leur ADN reste silencieux. Pour assurer le fonctionnement d’une cellule, la régulation de l’expression des gènes est aussi importante que leur séquence ADN.

Dans ce projet intersectoriel, nous visons à comprendre certains aspects de la régulation de l’expression génique. Pour pouvoir être exprimés, les gènes doivent être transcrits en ARN par une ARN polymérase lors de la transcription. Elle est régulée par des modifications chimiques de l’ARN polymérase. Ces modifications apparaissent de manière séquentielle lors de la transcription. Elles peuvent se combiner pour former un code. L’interprétation de ce code par la cellule permet de coordonner la transcription avec d’autres processus. Cependant, le rôle des modifications apportées à l’ARN polymérase lors de la transcription reste peu connu. L’idée centrale de ce projet est d’appliquer une approche génétique puissante qui consiste à effacer les modifications de l’ARN polymérase et observer les problèmes qui en découlent pour la cellule, en mesurant notamment des différences d’expression de l’ensemble des gènes. Cette approche n’est envisageable que dans un organisme simple, facile à manipuler génétiquement : la levure. Les mécanismes qui régissent le contrôle de l’expression génique sont conservés entre la levure et l’humain, ce qui sera mis à profit pour étudier en levure l’impact de mutations surreprésentées dans certains cancers humains qui sont prédites pour affecter les modifications de l’ARN polymérase. Nos découvertes permettront donc de mieux comprendre la progression tumorale et le lien entre expression génique et cancer.