Apprendre à corriger ses textes en contexte numérique, dans la discipline français : développement et mise à l’essai de stratégies de révision à l’intention d’adolescent·e·s du secondaire

1. Résumé du projet

Cette proposition de recherche répond au besoin 4 de l’appel de propositions du Programme de recherche en littératie : « Quelles sont les pratiques d’enseignement les plus susceptibles de soutenir les processus de lecture, d’écriture, d’écoute ou de prise de parole propres à l’environnement numérique ? »

Le Programme de formation de l’école québécoise insiste sur la nécessité, pour l’élève, d’avoir « développé une maitrise de la langue, une capacité d’analyse, de synthèse et d’autocritique satisfaisantes » à la fin du secondaire (MELS, 2009). Or, entre 2009 et 2011, à l’épreuve unique de français de cinquième secondaire, 32,7 % des adolescent·e·s n’ont pas atteint les exigences ministérielles sur le plan de l’orthographe (MEESR, 2015). Pourtant, lors d’examens simulés, les élèves utilisant des outils numériques d’aide à la révision-correction atteignaient aisément ces exigences (Grégoire, 2021). Peut-on penser que le numérique gagnerait à être intégré aux stratégies de révision proposées, par exemple dans des grilles de révision-correction (Lecavalier, Chartrand et Lépine, 2016)? Corolairement, en écrivant régulièrement à l’aide d’outils numériques, les élèves pourraient-ils accroitre leurs compétences, notamment orthographiques ?

C’est à ces questions que nous nous intéressons dans cette recherche développement, centrée sur l’objectif général suivant : Concevoir des stratégies de révision permettant aux élèves d’autocorriger efficacement leurs textes dans un environnement numérique. Cinq objectifs spécifiques en découlent : 1) Décrire les erreurs fréquentes des élèves sur le plan du fonctionnement de la langue en contexte numérique ; 2) Décrire les représentations d’élèves quant à leurs difficultés et quant à la révision en contexte numérique ; 3) Élaborer et mettre à l’essai des stratégies d’autocorrection numérique liées aux erreurs les plus fréquentes ; 4) Mesurer l’effet d’une utilisation régulière des stratégies développées sur la qualité de la langue ; 5) Décrire l’effet de l’utilisation des stratégies développées sur le raisonnement grammatical des élèves.

Cette recherche développement, menée dans la perspective de Loiselle et Harvey (2009), se déroulera sur trois ans,. La première année sera consacrée à la création de stratégies de révision numérique. Pour ce faire, nous analyserons les erreurs commises dans une tâche d’écriture numérique et recourrons à un test standardisé afin de cerner les difficultés des élèves sur le plan du fonctionnement de la langue. L’analyse de séances d’écriture ainsi que d’entretiens d’explicitation viendront mettre en évidence les représentations des scripteur·rices·s à l’égard de l’écriture numérique. À partir de ces données, les stratégies seront élaborées, puis validées : des tâches de correction, des groupes de discussion d’élèves et les journaux de bord d’enseignant·e·s serviront alors. Pendant la deuxième année, les stratégies conçues seront mises à l’essai, tant dans les activités grammaticales que lors de situations d’écriture. Quatre tâches d’écriture nous serviront à mesurer l’évolution des élèves, selon une approche quantitative. Finalement, l’observation de séances d’écriture ainsi que des entretiens métagraphiques nous mèneront à décrire les changements survenant dans les raisonnements grammaticaux. La dernière année du projet servira à l’analyse et à la diffusion des résultats.

Notons que toutes les données feront l’objet d’une analyse différenciée selon les sexes.

2. Cochercheurs et cochercheuses

3. Appel de propositions

Pour consulter l’appel de propositions, cliquez ici.

Le projet de recherche est d’une durée de 3 ans et le rapport final est attendu pour le 1^er novembre 2024.