Favoriser la persévérance et la réussite scolaires par un environnement socioéducatif sain : une recherche-action mobilisant des actrices de changement en matière d'enseignement durable

1. Résumé du projet

Le Plan stratégique actuel du MEES (2019-2023) met de l’avant l’importance de favoriser l’engagement des élèves pour bonifier leur persévérance scolaire ainsi que leurs apprentissages et les auteurs de la Politique de la réussite éducative (MEES, 2017) rappellent que les programmes pédagogiques ne doivent pas viser uniquement l’acquisition de connaissances et le développement de compétences, mais également la promotion de l’apprentissage tout au long de la vie. Ces prescriptions ministérielles mettent de l’avant des pratiques pédagogiques engageantes, favorisant un climat socioéducatif sain pour tous les apprenants, et des apprentissages qui s’inscrivent dans la durée alors qu’une des problématiques du milieu scolaire est que plusieurs élèves oublient ce qu’ils ont appris (Schwartz, 2016). Dans ce contexte, des recherches récentes visent la gestion des comportements dérangeants (Martin et al., 2019) afin de favoriser un climat propice aux apprentissages et de contrer les nombreuses difficultés que vivent les enseignants en gestion de classe (Brault-Labbé, 2015). En sachant que les défis liés à la gestion de classe peuvent être dus ou être exacerbés par d’autres difficultés liées notamment à l’enseignement (Carpentier, 2019), il appert que ces problèmes en gestion de classe pourraient être amoindris par de meilleures pratiques pédagogiques/didactiques (Bissonnette et Gauthier, 2017). Ce projet met donc de l’avant une conceptualisation développée autour de l’engagement des élèves et de la pérennité des apprentissages, soit l’enseignement durable (Schwartz, 2016).

Cette conceptualisation est basée sur des savoirs empiriques, sur certains fondements en éducation tels que la zone proximale de développement (Vygotsky, 1978) ainsi que sur la théorie générale de l’adhérence de Gladwell (2012). Elle se décline en quatre principes :

1. Les enfants apprennent ce qu’ils sont prêts à apprendre ;
2. Les enfants apprennent quand ils s’engagent dans leur apprentissage ;
3. Les enfants tirent profit des représentations matérielles de leur apprentissage ;
4. Les enfants apprennent par la répétition.

Ainsi, à l’instar Bucheton et Soulé (2009), l’équipe de cette recherche-action soutient l’idée que c’est en développant des compétences pour planifier, piloter et tisser entres elles des activités d’enseignement qui favorisent l’apprentissage des élèves, qui captent et maintiennent leur attention et qui les rendent autonomes que les enseignants auront le plus d’impact sur leur gestion de classe. Ce projet s’inscrit donc dans le thème 1 du programme de recherche et vise à accompagner une équipe interprofessionnelle d’actrices de changement en matière d’enseignement durable afin de bonifier et de développer des pratiques enseignantes qui favorisent une saine gestion de classe et une perception positive, par leurs élèves, de leur classe comme environnement socioéducatif. Cette recherche-action est issue des besoins exprimés par le milieu de pratique et tend vers une approche collaborative, impliquant différentes catégories de professionnels, dont plusieurs enseignantes d’une même école. Ce projet vise à bonifier les pratiques éducatives qui facilitent la gestion de classe, à favoriser un environnement socioéducatif sain et à harmoniser les pratiques pour faciliter les transitions entre les années scolaires. Tout cela afin d’améliorer la persévérance et la réussite scolaire des élèves.

2. Cochercheurs et collaborateurs

3. Appel de propositions

Le projet est d’une durée de 3 ans, le montant total octroyé est de 221 352 $ et le rapport de recherche est attendu pour le 1er avril 2024.