Responsable : 
Toupoint, Nicolas

Établissement : 
Cégep des la Gaspésie et des Îles

Année de concours : 
2022-2023

RÉSUMÉ

Le présent projet vise à développer des outils technologiques et instaurer leur utilisation dans le secteur de la transformation des produits marins, afin de contribuer à l’autonomie alimentaire du Québec et au développement de produits sains, nutritifs et à haute valeur ajoutée. Un épisode récent de contamination des lots de homard en provenance des Îles-de-la-Madeleine a engendré des pertes de près de 0,5 M$, soulignant l’importance du contrôle de la qualité de la ressource au niveau de la pré-commercialisation. Cet événement est soupçonné d’avoir été créé par une intoxication à l’histamine causée par le scombrotoxisme du maquereau frais utilisé comme appât lors de la pêche. Cependant, dans un contexte de changements globaux influençant les conditions abiotiques sur les fonds marins (hypoxie, acidification, réchauffement), les crustacés font également face à d’autres facteurs de stress et contaminants potentiels que ceux issus de la pêche ou de la manutention en industrie. Ainsi, l’objectif du projet est de valider une méthode rapide, simple et facilement applicable en entreprise, afin d’établir un portrait de la contamination potentielle et de l’état de stress des crustacés avant leur commercialisation. Pour ce faire, des biotests commerciaux seront adaptés afin d’établir des barèmes de dosages à partir de prélèvement d’hémolymphe de homard (non-destructifs) pour quantifier trois paramètres cibles : l’histamine, le lactate, et la crustacean hyperglycemic hormone (CHH), selon différents niveaux de contamination ou de stress.

Des tests en laboratoires seront réalisés afin de comparer la réactivité des différents kits commerciaux et d’identifier les plus adaptés aux besoins du milieu utilisateur. De plus, des homards seront exposés en conditions contrôlées aux différentes sources de stress et contaminants, afin d’établir les barèmes de référence entre les niveaux basaux des organismes et les niveaux en situation de contamination ou de stress. Ces résultats seront alors utilisés à titre de comparatif avec des homards qui seront suivis en entreprise et permettront d’établir de juger de la qualité des organismes avant leur commercialisation. L’implantation en entreprise d’une telle solution serait simple, puisque l’hémolymphe de homard est régulièrement prélevée en industrie pour mesurer par réfractométrie l’indice de Brix, un indicateur du taux de protéines utilisé pour établir la valeur lors de la commercialisation. Ainsi, les entreprises désirant adopter ce nouvel outil pourront le faire rapidement et profiteront d’un meilleur contrôle de la qualité des produits marins, contribuant à la santé de la ressource et à la relance socio-économique.