Responsable : 
Guay, Jean-Pierre et Hoang Quoc Pham

Établissement : 
Université de Montréal

Année de concours : 
2021-2022

Depuis une quarantaine d’années, le Canada a développé une expertise enviable en ce qui concerne les pratiques basées sur les données probantes (PBDP) auprès des auteurs d’infractions. En effet, les méthodes d’évaluation structurée des personnes de même que les programmes destinés à l’accompagnement et l’intervention visant à prévenir la récidive ont pris racine au Canada et se sont disséminés partout à travers le monde. Si les PBDB en matière de justice font l’objet de promotion par les milieux scientifiques, elles tardent à s’implanter dans certains milieux de pratique francophones, dont en Belgique. Plusieurs raisons peuvent être invoquées pour expliquer cette situation, notamment la méconnaissance de la littérature scientifique anglosaxonne, les budgets restreints, la disponibilité du matériel dans la langue d’usage, et l’adaptation des pratiques au contexte culturel belge. Plusieurs identifient toutefois les enjeux de formation comme l’entrave majeure à l’implantation des PBDP (Cook et al., 2009). Or, l’enseignement des PBDP est complexe et tacite (Delany & Golding, 2014) et l’expérience ne suffit pas pour les maîtriser (Gigante, 2013). Il faut donc, en plus d’offrir une formation initiale de qualité, permettre aux professionnels de mettre à l’épreuve leurs apprentissages et offrir une rétroaction systématique et cohérente. Les technologies de pointe nous permettent désormais de bonifier nos pratiques de formation en créant des personnages virtuels capables de faire l’objet d’entretiens cliniques à des fins de formation et ainsi mettre en pratique les compétences acquises, et ce, de façon systématique, asynchrone et entièrement dématérialisée.