Responsable : 
Manon Savard

Établissement : 
Université du Québec à Rimouski (UQAR)

Année de concours : 
2019-2020

Manon Savard, responsable, Université du Québec à Rimouski

Secteurs de la recherche : Sciences humaines et sociales

Table des matières

  1. RÉSUMÉ DU PROJET

1. RÉSUMÉ DU PROJET

L’archéologie fascine. Elle est à la fois sublimée ou fantasmée et instrumentalisée dans des discours politiques ou pseudoscientifiques. L’archéologie publique s’intéresse à ces discours et aux représentations de l’archéologie. Elle vise aussi sa démocratisation, ce qui se traduit, entre autres, par des activités des communications entre le public et les chercheurs. L’expérience développée à l’UQAR avec notre programmation en archéologie publique, nous permet de constater que ces activités attirent et suscitent la curiosité, autant pour les résultats de la recherche que pour la démarche scientifique elle-même. Cette programmation comprend l’animation des sites archéologiques, des visites guidées et des simulations de fouille pendant les travaux sur le terrain. Des kiosques, des expositions ou des conférences permettent ensuite de présenter les résultats préliminaires après l’intervention Bien qu’elle contribue à mieux faire connaître l’archéologie et le patrimoine régional, cette programmation est incomplète : l’étape intermédiaire, celle des travaux en laboratoire, reste méconnue. Paradoxalement, c’est celle à laquelle les archéologues consacrent le plus de temps. Cette méconnaissance des travaux essentiels s’explique par le fait qu’ils se déroulent dans des laboratoires de recherche et qu’ils sont donc invisibles au grand public. Certains musées mettent des laboratoires en scène derrière des vitrines, mais cette formule ne permet pas d’interaction entre chercheurs et visiteurs. Nous proposons d’y remédier en créant un Laboratoire public d’archéologie hors des murs de l’université, pour aller au-devant des communautés. Offert annuellement pendant la saison estivale, ce Laboratoire public permettra aux visiteurs d’interagir avec les chercheurs, de découvrir en quoi consistent les travaux post-fouille et d’en prendre la mesure, de prendre part à des activités pratiques conçues pour le public, de partager des idées et des connaissances et de contribuer ainsi à l’interprétation des assemblages. Le Laboratoires public permettra aussi à la communauté de mieux connaître son patrimoine archéologique et de se l’approprier.