Responsable : 
Janie Houle

Établissement : 
Université du Québec à Montréal (UQAM)

Année de concours : 
2020-2021

Janie Houle, responsable, Université du Québec à Montréal

Peter Belland, citoyen

Jean-Marc Fontan, cochercheur, Université du Québec à Montréal

Normand Landry , cochercheur, TÉLUQ – Université du Québec

Carole Clavier, cochercheuse, Université du Québec à Montréal

Secteurs de la recherche : Sciences humaines et sociales

Table des matières

  1. RÉSUMÉ DU PROJET

1. RÉSUMÉ DU PROJET

Les personnes qui vivent en situation de pauvreté ont une prévalence plus élevée de maladies, physique et mentale, et une espérance de vie plus courte que celle de la population générale. Ces inégalités sociales de santé sont causées par une répartition inégale de la richesse et des ressources à laquelle il est possible de remédier. Selon le modèle des capabilités de Sen, pour réduire les inégalités sociales de santé, les programmes sociaux doivent accroître les capabilités des personnes qui reçoivent des prestations, afin qu’elles puissent reprendre du pouvoir sur leur vie et de la dignité. Dans leur forme actuelle, les programmes d’assistance sociale s’avèrent insuffisants et doivent être améliorés. Les personnes recevant des prestations d’assistance sociale sont toutefois le groupe le plus stigmatisé au Québec. Les préjugés à leur égard sont largement répandus. En plus d’être une des causes des inégalités sociales de santé, ces préjugés représentent un obstacle majeur à l’adoption de politiques publiques favorisant une répartition plus juste de la richesse. Actuellement, il n’existe pas d’intervention évaluée de manière rigoureuse qui ait été démontrée efficace à réduire les préjugés à l’endroit de ce groupe particulièrement vulnérable de la population.

Le projet de recherche a été co-construit par des citoyen.nes membres du comité de gouvernance de la Chaire RISS qui agissent à titre de pair.es chercheur.es, des chercheur.es académiques et des partenaires de la communauté. Il a pour objectifs de : 1) Décrire la réalité des personnes recevant des prestations d’assistance sociale et les améliorations à apporter aux politiques publiques pour réduire les inégalités sociales de santé; 2) Développer une intervention visant à diminuer les préjugés à l’égard de ces personnes et à augmenter l’appui à l’égard des améliorations à apporter aux politiques publiques; et 3) Évaluer la faisabilité de l’intervention, i.e. son acceptabilité, son implantation et son efficacité potentielle.

Trois formes d’implication distinctes sont prévues dans le projet pour les citoyen.nes recevant des prestations d’assistance sociale : A) six pair.es chercheur.es participeront à toutes les étapes du projet, à titre de membres à part entière de l’équipe de recherche ; B) cinq groupes de 10 à 12 citoyen.nes (total de 50 à 60 citoyen.nes impliqué.es) auront le rôle de consultants pour produire le matériel de base nécessaire au développement de l’intervention, puis pour bonifier une première version du contenu ; C) 27 facilitateur.trices-citoyen.nes de l’intervention seront formés et co-animeront les séances de l’intervention avec un.e chercheur.e académique.

Une étude de faisabilité de l’intervention sera menée dans trois établissements auprès d’un échantillon de travailleur.euses (n = 90 à 135). Les participant.es complèteront des questionnaires avant l’intervention, immédiatement après et quatre mois plus tard. Des analyses vérifieront si l’intervention permet de produire les effets visés et si ceux-ci persistent dans le temps.

Si les résultats sont prometteurs, nous planifierons l’évaluation de l’efficacité de l’intervention à l’aide d’un essai randomisé avec groupe témoin. Le contenu de l’intervention sera rendu disponible par l’intermédiaire des nombreux partenaires du projet.

Appel à proposition