Responsable : 
Jérome St-Amand

Établissement : 
Université du Québec en Outaouais (UQO)

Année de concours : 
2020-2021

Table des matières

  1. Résumé du projet

1. Résumé du projet

Nous avons tous expérimenté l’humour : quelqu’un autour de nous raconte une blague ou une anecdote cocasse, fait un commentaire amusant ou un lapsus involontaire et nous expérimentons alors une sensation agréable. En réponse à la situation, nous pouvons d’ailleurs esquisser un sourire ou rire subtilement ou à gorge déployée. Il semblerait que l’humour puisse avoir certaines vertus. Il aurait notamment pour effet de diminuer les appréhensions et de stimuler l’attention-concentration, il favoriserait la créativité et il contribuerait au mieux-être et au développement de relations chaleureuses. Sans surprise donc, des enseignants voient en l’usage de l’humour un excellent moyen de mettre en place un climat de classe positif. Néanmoins, il est concevable que cette stratégie rate sa cible, c’est-à-dire qu’elle « dérange » ou « déplaise » à certains élèves. Dans le prisme de la théorie éducative de l’humour, les chercheurs y font références en parlant d’humour adéquat (humour lié au contenu enseigné ; humour non lié au contenu enseigné ; humour visant l’autodérision) et inadéquat (humour dénigrant les autres ; humour vulgaire). Malgré l’importance que l’on accorde à cette pratique, peu de chercheurs se sont penchés sur la compréhension des liens entre l’humour (adéquat et inadéquat) des enseignants, le sentiment d’appartenance des élèves à l’école et leur engagement scolaire. Ainsi, l’objectif du présent projet consiste à examiner les relations complexes s’opérant entre les concepts d’humour, de sentiment d’appartenance à l’école et d’engagement scolaire. Pour évaluer et mieux comprendre ces relations, nous aurons recours à une méthode mixte qui nous mènera à collecter, analyser et intégrer des données quantitatives et qualitatives durant le processus de recherche au sein d’une seule étude. Nous utiliserons la méthode explicative séquentielle mixte composée de deux phases distinctes ; les données quantitatives seront collectées et analysées en premier tandis que les données qualitatives seront collectées et analysées subséquemment. Les retombées pratiques et scientifiques d’une compréhension de ces liens sont importantes. On peut en citer la possibilité de mieux préparer les étudiants en formation initiale à l’enseignement à une gestion positive de la classe et d’outiller les enseignants en début de carrière qui pourraient avoir du mal à instaurer un climat propice aux apprentissages, souvent au point tel que de songer à quitter la profession. De fait, l’humour n’est pas un phénomène isolé qui touche uniquement certains individus. En fait, tous les individus possèdent à quelque degré le sens de l’humour, mais ils diffèrent l’un de l’autre dans la compréhension et la production de l’humour, du type d’humour qu’ils apprécient et de la façon dont ils expriment et utilisent l’humour ; ces perspectives rendent l’examen de ce concept très pertinent.