Responsable : 
Jean-Philippe Ayotte-Beaudet

Établissement : 
Université de Sherbrooke

Année de concours : 
2020-2021

Table des matières

  1. Résumé du projet

1. Résumé du projet

Les auteurs d’articles scientifiques traitant de la contextualisation présument presque toujours qu’il est plus bénéfique d’apprendre les sciences dans un contexte plutôt qu’avec un contexte en classe. Considérant qu’aucune recherche comparant le potentiel de transfert à plus long terme selon deux types de contextualisations différentes en sciences n’ait été recensée et considérant qu’il s’avère essentiel de mener des recherches en étudiant le transfert des apprentissages en sciences quelques mois après la fin des interventions pédagogiques, l’objectif principal poursuivi par cette recherche est de comparer la capacité d’élèves du primaire à transférer des apprentissages scientifiques six mois après la fin d’une intervention pédagogique selon que ces apprentissages se réalisent dans un contexte à l’extérieur ou avec un contexte en classe. La variable indépendante sera le contexte d’apprentissage (avec ou dans) et la variable dépendante sera la qualité et la quantité des apprentissages transférés par les élèves dans un nouveau contexte jamais étudié à l’école. Le projet de recherche sera guidé par l’hypothèse suivante : Des élèves qui réalisent des apprentissages dans un contexte à l’extérieur transfèreront davantage d’apprentissages dans un nouveau contexte six mois après la fin de l’intervention pédagogique par rapport à des élèves qui réalisent des apprentissages strictement avec un contexte en classe.

Cette recherche impliquera quatre classes d’environ 20 élèves divisés en deux groupes. Le premier groupe de deux classes fera des apprentissages au sujet des interactions entre les organismes dans le milieu à l’extérieur et à proximité de leur école. Ces élèves vivront tous la même séquence d’enseignement de trois périodes, à raison d’une période par semaine. Le deuxième groupe fera des apprentissages au sujet des mêmes concepts scientifiques, mais en utilisant un contexte donné et en restant en classe. Six mois après la fin de chaque séquence d’enseignement, chacun des deux groupes se rendra dans le même centre de la nature. C’est dans ce nouveau contexte identique pour les quatre classes que les élèves devront transférer leurs apprentissages.
Les réponses que nous apporterons éventuellement à notre question de recherche permettront de mieux comprendre les effets de la contextualisation des apprentissages scientifiques au primaire sur la capacité des élèves à mobiliser ces apprentissages dans de nouvelles situations dans leur vie quotidienne.

Du point de vue des avantages sociaux, des activités de communication au congrès de l’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie au Québec (AESTQ) et dans la revue professionnelle Spectre permettront aux praticiens de l’éducation de se former et d’améliorer leurs pratiques professionnelles en matière de contextualisation des apprentissages scientifiques dans leur enseignement. Enfin, les activités de recherche associées à ce projet bénéficieront aux praticiens de l’éducation, aux ass ociations savantes, aux médias, aux formateurs en didactique des sciences et leurs étudiantes et étudiants.