Responsable :
Peter Moffett
Établissement :
Université de Sherbrooke
Année de concours :
2020-2021
Table des matières
1. Résumé du projet
Les agents phytopathogènes causent d’importantes pertes économiques chaque année en détruisant plusieurs types de cultures à travers le monde. La majorité de ceux-ci prolifèrent dans l’environnement extracellulaire des tissus végétaux, communément appelé l’apoplasme. Cet environnement est connu comme étant peu favorable au support de la croissance agressive d’un pathogène, puisqu’il ne contient qu’une faible quantité de nutriments disponibles. De plus, cet environnement est relativement sec puisque l’humidité relative y est faible, défavorisant ainsi la propagation du pathogène au sein des feuilles. Nous proposons d’étudier comment un agent pathogène important en agriculture, Pseudomonas syringae (P. syringae), manipule ces cellules hôtes afin de forcer la sortie des nutriments de celles-ci vers l’apoplasme dans le but de supporter sa croissance. D’autre part, nous voulons étudier le rôle du système immunitaire dans la potentielle déprivation nutritionnelle de l’apoplasme suivant la détection d’un agent indésirable. Nous utiliserons des techniques de spectrométrie de masse afin d’identifier les éléments de l’apoplasme dans chacun de ces cas. Ces expériences seront couplées avec du séquençage à haut débit afin d’identifier les gènes candidats manipulés par P. syringae pour générer un environnement riche en nutriments ainsi que les gènes étant responsables de la déprivation nutritionnelle lors de l’activation de l’immunité. Les conséquences de l’établissement de cet environnement par le pathogène seront analysées en vérifiant son effet sur la dysbiose du microbiote d’une plante saine. Cette recherche permettra de comprendre l’environnement dans lequel un pathogène se trouve ainsi que les conséquences de cet environnement sur la perturbation du microbiote et l’impact sur l’apparition de la maladie chez les plantes.