Chercheur : 
André Eric Letourneau

Établissement : 
Université du Québec à Montréal (UQAM)

Année de concours : 
2022-2023

Ce projet vise à développer une meilleure compréhension de la diversité et de la pluralité des pratiques, des praticiennes et des praticiens qui poursuivent une démarche singulière de recherche-création en musique et en arts sonores, particulièrement au Québec. À travers l’avancement et le partage des connaissances d’où émergera un processus de cocréation, ce projet de recherche-création et sa diffusion visent à favoriser l’inclusion et valoriser le travail artistique de créatrices et de créateurs issus de milieux marginalisés d’une part par l’industrie culturelle et, d’autre part, par la plupart des institutions académiques qui se consacrent à la diffusion et l’étude de la musique et du son.

Ce projet sur la diversité et la pluralité des pratiques, des praticiennes et des praticiens en arts sonores vise notamment à développer le champ de connaissance sur le travail des outsiders du milieu musical et des communautés sous-représentées dans ce même milieu.

Enfin, ce projet veut également encourager les praticiennes et les praticiens en arts sonores à explorer différentes manières non conventionnelles de concevoir la recherche-création liée au son et sa médiatisation. Nous comptons de même interroger les modes de diffusion de ce type de recherche-création dans la sphère publique.

Cette recherche-création se développera dans le cadre de rencontres, de projets de recherche-création collaboratifs, de journées d’études et d’ateliers. Les résultats de ce processus seront présentés dans la sphère publique à travers un livre coédité en France avec Michel Collet (Presses du réel), des articles scientifiques publiés sur un site Web développé pour le projet et fera l’objet de concerts publics, de podcasts et d’émissions radiophoniques.

La problématique du projet se déploie à travers quatre dimensions :

1. La sous-représentation de groupes sociaux marginalisés, de minorités visibles, et des individus socialement exclus dans les secteurs du son et des pratiques sonores.

2. La normalisation stylistique et esthétique dans les pratiques sonores, autant dans la sphère publique dans la plupart des milieux spécialisés. Cette tendance touche directement le langage musical et les formes diverses que peut prendre la conception de la recherche-création en musique et en arts sonores.

3. La sous-représentation et la disqualification de certaines musiques au détriment d’autres tant dans la sphère publique que dans plusieurs milieux spécialisés. En effet, les pratiques de créatrices et de créateurs agissant en marge du milieu professionnel font l’objet d’une faible visibilité dans la sphère publique. Malgré les efforts des radios communautaires et des diffuseurs alternatifs, cette présence semble faible si on la compare à celle des musiques économiquement rentables pour l’industrie culturelle

4. Les transformations des contextes les plus répandus pour la diffusion, l’écoute et le partage de la musique, et les dispositifs d’écoute de la musique et des arts sonores, lesquelles transformations modifient la perception de l’écoute.