Responsable : 
Jean-Pierre Guay

Établissement : 
Université de Montréal

Année de concours : 
2020-2021

Recherche intersectorielle – Programme Audace

Concours 2020-2021

Composition de l’équipe :

Jean-Pierre Guay,  (Université de Montréal),  Responsable

Anne Crocker,  (Université de Montréal),  Co-directrice

Julie Carpentier ,  (Université du Québec à Trois-Rivières),  Co-chercheuse

Francis Fortin ,  (Université de Montréal),  Co-chercheur

Benjamin Fung,  (Université McGill),  Co-chercheur

Thierry P. Karsenti,  (Université de Montréal),  Co-chercheur

Denis Lafortune ,  (Université de Montréal),  Co-chercheur

Benoît Ozell,  (École Polytechnique de Montréal),  Co-chercheur

Geneviève Parent,  (Université du Québec en Outaouais),  Co-chercheuse

Pierrich Plusquellec,  (Université de Montréal),  Co-chercheur

Patrice Renaud,  (Université du Québec en Outaouais),  Co-chercheur

Dominique Trottier,  (Université du Québec en Outaouais),  Co-chercheuse

Amal Zouaq,  (École Polytechnique de Montréal),  Co-chercheuse

Domaine : Développement et fonctionnement des personnes et des communautés, et vie sociale

Secteurs de la recherche : Sciences humaines et sociales; Sciences de la santé; Sciences naturelles et génie

Table des matières

  1. Résumé du projet

1. Résumé du projet

Beaucoup d’efforts ont été déployés depuis les quarante dernières années afin de développer les pratiques de pointe dans le domaine de la Justice. En matière de prévention de la récidive par exemple, alors que les pratiques de pointe permettent de réduire la récidive de l’ordre de 30 %, voire 35 %, d’autres n’ont peu ou pas d’effets, et peuvent même avoir des effets iatrogéniques (Bonta & Andrews, 2017). Il va sans dire que dans un domaine aux conséquences graves et directes, on n’a qu’à penser aux récidives violentes ou sexuelles, les décideurs ne peuvent faire l’économie d’implanter de telles pratiques afin de prévenir la récidive. En matière de libération des personnes incarcérées, les commissaires occupent une place centrale au Canada : c’est à eux qu’incombe la responsabilité d’évaluer les personnes, leurs besoins, leurs ressources ainsi que leur plan de sortie afin de formuler une recommandation juste et qui permet une intégration sociale harmonieuse et respectueuse des lois. Ils doivent donc être compétents dans les techniques d’entrevue, la communication interpersonnelle et tout ça dans un contexte où la désirabilité sociale rend les entretiens difficiles. La formation de ces commissaires est donc essentielle, et doit s’appuyer sur les meilleurs moyens de prendre les décisions les plus justes possibles.

Bien que la Commission des Libérations conditionnelles du Canada propose une formation sur les notions et les compétences utiles aux commissaires, elle ne peut qu’offrir des moyens traditionnels de formation comme les vignettes cliniques et observation. Ces méthodes souffrent de limites importantes : elles ont peu de validité écologique, sont passives, et n’offrent pas de rétroaction systématique. Toutes ces méthodes ne mettent pas non plus à l’épreuve les compétences à mener des entretiens. Elles testent plus les compétences à reconnaître les patterns qu’à résoudre des problèmes complexes (Rizzo & Talbot, 2016). De surcroît, la recherche suggère que ces apprentissages se transposent rarement en une pratique de pointe : en bref, les professionnels acquièrent des connaissances en formation, mais ne les mettent pas en application au quotidien (Mazmanian & Davis, 2002).

Jusqu’à tout récemment, aucune autre avenue ne s’offrait aux organismes désireux de former leurs professionnels à l’entretien. Les avancées technologiques en matière de simulation de personnages virtuels, jumelées aux percées récentes de l’intelligence artificielle ont permis le développement d’Agents Virtuels Autonomes, des entités virtuelles capables de mener des entretiens. Ces AVA, à peine envisageables techniquement il y a de ça une dizaine d’années, sont désormais possibles et sont susceptibles de bouleverser la formation des professionnels. Le présent projet vise à utiliser de tels AVA pour la première fois en matière de formation de professionnels aux décisions de Justice. Plus spécifiquement, il vise à concevoir un tel AVA avec une équipe de chercheurs universitaires spécialisés (Santé, Société et Culture, et Nature et technologie), d’ingénieurs du Conseil national de recherches du Canada et de formateurs de la Commission Nationale des Libérations Conditionnelles et à l’utiliser dans le cadre des formations des nouveaux commissaires et dans le cadre de formations continues.

Appel de propositions