Val-d’Or, le 19 août 2022 – L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et les Fonds de recherche du Québec ont attribué avec fierté la seconde bourse Joyce Echaquan à madame Linda L. Shecapio, originaire de la communauté crie de Mistissini. Madame Shecapio est étudiante à la maîtrise sur mesure en études autochtones à l’UQAT et son projet de recherche est réalisé sous la direction de Ioana Radu, professeure à l’École d’études autochtones, en codirection avec Carole Lévesque, professeure à l’INRS et directrice du Réseau DIALOG.  

« Je suis honorée d’avoir été sélectionnée pour la bourse d’études Joyce Echaquan, affirme Madame Shecapio. Je suis vraiment reconnaissante envers tous mes partenaires et camarades autochtones qui sont dévoués et déterminés à élever la barre un peu plus haut chaque jour afin de créer des impacts positifs et durables pour nous, et surtout pour nos enfants et petits-enfants, afin que les générations suivantes aient quelque chose sur quoi s’appuyer pour continuer à s’élever. »

Lancée en 2021 avec l’appui de la famille de Joyce Echaquan, la bourse est destinée à une étudiante autochtone de niveau maîtrise inscrite à l’UQAT ou à l’INRS. Cette initiative, qui bénéficie de l’appui du bureau du scientifique en chef du Québec et des Fonds de recherche du Québec,  permet aujourd’hui d’offrir une seconde bourse d’études Joyce Echaquan du même montant et selon les mêmes modalités que la première.

Un projet portant sur le rôle des femmes cries

Le projet de recherche de Linda L. Shecapio porte sur la récupération du rôle des iiyiyiuu/iinuu iskweuch (femmes cries) dans la guérison et le bien-être de la famille sur le territoire Eeyou Istchee. De nombreuses femmes ont pris l’initiative de guérir les blessures de la colonisation, de briser les cycles des traumatismes intergénérationnels et d’apporter des solutions aux défis socioculturels actuels auxquels les communautés cries sont confrontées. Ces travaux permettront ainsi de développer un modèle de soins identifiant et comprenant les rôles et responsabilités traditionnels des femmes cries dans le soutien de l’équilibre entre les individus, pour la guérison et le bien-être de toutes et tous. Le sujet rejoint également le Principe de Joyce qui reconnaît et respecte les savoirs traditionnels et vivants des peuples autochtones dans tous les aspects de la santé.

Consultante autochtone indépendante et récemment élue conseillère pour sa communauté crie de Mistissini, Madame Shecapio a occupé divers postes au cours de sa carrière dans la coordination d’évènements locaux et régionaux ainsi que dans la gestion de projets et de programmes sur le territoire Eeyou Istchee. Elle a notamment été présidente de l’Association des femmes cries d’Eeyou Istchee de 2016 à 2019. Son rôle actuel de consultante lui permettra d’influencer la direction dans laquelle les peuples autochtones se seront positionnés pour unir leurs forces dans le but de restaurer et reconstruire la compréhension de la décolonisation en tant qu’individus, familles, communautés et nations.

À propos de l’UQAT
 
L’UQAT est une université d’exception, de proximité et engagée, et ce, depuis près de 40 ans. Avec ses trois campus, ses quatre centres et ses nombreux points de service, l’UQAT compte plus de 6 000 étudiantes et étudiants et propose plus de 150 programmes d’études, notamment en études autochtones. Elle collabore depuis ses débuts de façon soutenue avec les Autochtones et assume pleinement son rôle d’agent de changement. Elle prend part à la réconciliation entre les nations de façon concrète en contribuant au développement des compétences et au mieux-être des peuples autochtones. L’UQAT a consolidé son partenariat avec les Premiers Peuples par la création de l’École d’études autochtones, un département entièrement consacré à l’enseignement et à la recherche avec les Autochtones. 

À propos de l’INRS

L’INRS est un établissement universitaire dédié exclusivement à la recherche et à la formation aux cycles supérieurs. Depuis sa création en 1969, il contribue activement au développement économique, social et culturel du Québec. L’INRS occupe la première place au Québec en termes d’intensité de recherche. Il est composé de quatre centres de recherche et de formation interdisciplinaires situés à Québec, à Montréal, à Laval et à Varennes, qui concentrent leurs activités dans des secteurs stratégiques : Eau Terre Environnement, Énergie Matériaux Télécommunications, Urbanisation Culture Société et Armand-Frappier Santé Biotechnologie. Sa communauté compte plus de 1 500 membres étudiants, stagiaires postdoctoraux, membres du corps professoral et membres du personnel.

À propos des FRQ 

Relevant du ministre de l’Économie et de l’Innovation, les Fonds de recherche du Québec ont pour mission d’assurer le développement stratégique et cohérent de la recherche québécoise et de la soutenir financièrement, d’appuyer la formation des chercheuses et des chercheurs, d’établir les partenariats nécessaires à la réalisation de leur mission et de promouvoir et soutenir la mobilisation des connaissances. 

Source :

Marie-Eve Lacombe
Service des communications et du recrutement
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
819 762-0971, poste 2686

Julie Robert
Service des communications et des affaires publiques
Institut national de la recherche scientifique (INRS)
514 971-4747

Benoit Sévigny
Directeur des communications et de la mobilisation des connaissances
Fonds de recherche du Québec
514 873-2114, poste 4619