L’environnement architectural et urbain des polyvalentes recèle un potentiel pour stimuler et soutenir l’adoption de saines habitudes de vie chez les adolescents.
C’est ce qu’un groupe de chercheurs en architecture, design urbain, géographie, kinésiologie et nutrition de l’Université Laval, de la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale et du Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec avance en proposant la rénovation de ces écoles édifiées pour la majorité dans les années 1970 ou avant, et la dynamisation des secteurs urbains dans lesquels elles sont localisées.
Les élèves participant à l’enquête ont été répartis dans 5 profils selon leurs saines habitudes de vie.
Ce groupe de chercheurs a mené pendant 2 ans une enquête auprès de 240 élèves de 4e secondaire dans 10 écoles publiques et privées de l’agglomération de Québec, une analyse urbaine de 5 de ces écoles et une analyse architecturale approfondie de trois d’entre elles. Les 240 élèves qui ont participé à l’enquête ont été répartis dans 5 profils selon leurs saines habitudes de vie à partir d’indicateurs de consommation d’aliments sains, de temps d’écran, de pratique d’activités physiques de loisir et de déplacements actifs utilitaires.
Premièrement, une minorité d’adolescents fréquentent leur « école de quartier ». La plupart ont choisi leur milieu scolaire pour sa bonne réputation ou encore pour un programme à vocation particulière. La distance à parcourir à partir du domicile est ainsi trop importante pour être parcourue à pied, voire à bicyclette, obligeant un accompagnement quotidien en autobus scolaire ou en automobile. Deuxièmement, la majorité des jeunes habite dans de nouvelles banlieues en périphérie. Les commerces et les équipements sportifs de proximité y sont peu abondants, et les destinations d’intérêt vers lesquelles marcher y sont plutôt rares. Troisièmement, les comptoirs de restauration rapide avec leur offre alimentaire de faible qualité, non seulement dans les franchises bien connues, mais aussi dans plusieurs épiceries et dépanneurs, sont très présents et exercent un pouvoir d’attraction indéniable chez les jeunes, qui en ont fait une destination privilégiée. Quatrièmement, la fonctionnalité et les ambiances des cafétérias et des plateaux sportifs des « vieilles » écoles que fréquentent ces jeunes sont souvent déficientes, voire obsolètes, sans compter la pauvreté de l’aménagement paysager des terrains scolaires et les faibles qualités de « marchabilité » de leurs secteurs urbains, qui sont loin d’inciter à leur fréquentation.
Un groupe de 24 étudiants à la maîtrise en architecture et en design urbain de l’Université Laval ont imaginé des façons concrètes de rénover l’environnement de polyvalentes pour stimuler et soutenir l’adoption de saines habitudes de vie chez les adolescents.
Chercheure principale
Carole Desprès, Université Laval
Annexes 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7
Dépôt du rapport de recherche : octobre 2012