Le bilan routier fait état de 361 personnes décédées sur les routes québécoises en 2015.

Un chiffre qui, bien qu’en diminution en comparaison à la moyenne des années précédentes, reste encore trop élevé.

Ce projet de recherche a pour objet de répondre à deux questions : 1) Quelles caractéristiques particulières permettent d’identifier et de distinguer les conducteurs « à risque »?, et 2) A quel type de messages de prévention sont-ils le plus sensibles?

Ce projet évalue l’efficacité de quatre messages préventifs.

Dans une première phase, 10 000 questionnaires ont été envoyés à des conducteurs, 5000 identifiés comme étant des conducteurs plus « responsables » et 5000 comme étant des conducteurs plus « à risque ». Le traitement des 2064 questionnaires retournés nous a permis de décrire le profil prédominant du conducteur « à risque » comme étant : un homme, jeune, avec moins d’expérience de conduite, en recherche de sensations fortes, attribuant ses succès comme ses échecs à lui-même plutôt qu’à la chance ou aux autres, et influencé dans sa vie par la poursuite d’objectifs d’accomplissement personnel.

Dans une deuxième phase de ce projet, nous avons évalué l’efficacité de quatre messages préventifs qui se distinguaient selon : 1) la formulation du message (négatif, c’est-à-dire « à ne pas faire » vs positif « à faire ») et 2) sa finalité (désirable, c’est-à-dire « ce que l’on peut accomplir » vs indésirable « ce que l’on souhaite éviter »). Il ressort que le message classique, consistant à dire de ne pas faire sous peine d’accident ou de mort, fonctionne très bien sur l’ensemble de la population de conducteurs. Cependant, dans le cas des conducteurs plus « à risque », le message évoquant ce qui ne pourra être réalisé par l’individu du fait de son comportement dangereux semble être plus efficace.

Les retombées et implications de ces résultats en matière de sécurité routière sont détaillées dans le rapport.

Chercheur principal

François Bellavance, HEC Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : juin 2016