L’apprentissage par la lecture (APL), une situation complexe présente dans tous les cours et qui consiste en la lecture de divers types de « textes » dans le but d’acquérir des connaissances, devrait faire partie, désormais, des visées explicites de formation des différents programmes québécois, notamment ceux associés au domaine « Français, langue d’enseignement ». Une telle lecture d’apprentissage nécessite, de la part de l’élève, qu’il traite et interprète les informations lues, qu’il y réagisse afin de réaliser les tâches d’apprentissage et qu’il en apprécie les données sémantiques de manière à s’approprier divers savoirs disciplinaires.
Le défi de l’apprentissage par la lecture en classe de français est grand.
Or, le défi en APL en classe de français est grand, car les enseignants privilégient le contexte d’analyse de textes littéraires. De plus, aujourd’hui, la multiplication effrénée des médiums d’information fait en sorte que l’APL se fait de plus en plus à l’aide de textes illustrés, voire d’ensembles multimodaux, disponibles sur supports imprimés et numériques.
Considérant cette nouvelle dynamique de réception, il s’avère incontournable de s’intéresser aux modalités de lecture en contexte de classe dans une perspective dite de littératie médiatique multimodale (LMM). Par ailleurs, et parce que la présence des élèves identifiés comme handicapés ou en difficultés d’adaptation et d’apprentissage (HDAA) est en nette progression dans les classes ordinaires, le recours à l’APL en contexte de LMM implique nécessairement que l’on s’attarde à l’inclusion scolaire.
L’analyse minutieuse des facteurs ayant facilité l’appropriation de l’APL par les différents acteurs a démontré clairement la faisabilité et la pertinence du recours à l’APL en contexte de LMM en classe de français inclusive.
Chercheure principale
Sylvie Cartier, Université de Montréal
Dépôt du rapport de recherche : mai 2018