De nombreux programmes de prévention de la problématique de l’exploitation sexuelle des jeunes existent au Québec, mais ceux-ci ont encore à faire la démonstration de l’atteinte d’un niveau optimal de concertation et d’atteinte des cibles visées.

C’est afin de pallier à ces problèmes que le ministère de la Sécurité publique lançait un programme de financement qui entendait soutenir entre quinze et vingt projets sur l’ensemble du territoire québécois jusqu’en 2010-2011. Cette recherche évaluative a permis de réaliser une démarche de suivi de l’implantation de 16 de ces projets à travers le Québec.

Le principal problème soulevé par les organismes est que la subvention se termine après trois ans.

De façon générale, le grand objectif du programme de financement du ministère visant à susciter et promouvoir la concertation sur un plan local/régional est atteint. Les promoteurs des projets mentionnent que la création de liens entre les milieux communautaires et institutionnels s’est avérée profitable au partage de compétences, a brisé l’isolement des organismes, les a fait connaître d’une plus grande proportion de la communauté et a entrepris une mobilisation bénéfique pour contrer la problématique. On remarque aussi que les niveaux de collaboration ne sont pas équivalents pour l’ensemble des projets.

Les résultats des travaux démontrent que l’atteinte d’un niveau comparable de collaboration n’est pas nécessaire, ni même souhaitable, pour rejoindre la finalité proposée. Quoi qu’il en soit, dans la mesure où un bailleur de fonds privilégie les projets munis d’activités de concertation locale/régionale, il importe, afin d’éviter la confusion et les méprises, de documenter les attentes à cet égard en définissant clairement les types de collaboration souhaités et en précisant les critères.

De plus, les porteurs de projet ont besoin d’être guidés, outillés et parrainés dans la planification de stratégies collaboratives. Les promoteurs s’entendent tous pour affirmer que sans subvention, la majorité des initiatives telles que développées dans le programme de financement du ministère de la Sécurité publique ne pourraient prendre forme. Le principal problème soulevé par les organismes est que la subvention se termine après trois ans. Il nous apparaît clair qu’un financement sur cinq ans permettrait aux partenaires d’un projet collaboratif de peaufiner leurs activités et outils, de les expérimenter et d’obtenir les premières données probantes.

Chercheur principal

Marc Alain, Université du Québec à Trois-Rivières

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : décembre 2011