Le bingo+, une version électronique du bingo traditionnel, a été implanté au Québec à l’automne 2018, puis retiré un an plus tard.

Il se jouait sur une tablette électronique et il incluait des mini-jeux à tirages rapides. Il a été mis à l’essai dans cinq salles pilotes.

La présente étude rapporte les caractéristiques, habitudes de jeu et perceptions des joueuses et joueurs de ces salles pilotes de bingo+ tout en les comparant à celles de joueuses et joueurs de salles de bingo traditionnel. Des entrevues téléphoniques ont été faites auprès de 437 participantes et participants (pré-implantation), dont 386 ont fourni des données valides au suivi neuf mois (post implantation) et 221 au suivi 21 mois (tenu après le retrait du bingo+).

Les résultats dévoilent, entre autres, que la clientèle des salles de bingo+ se composait majoritairement de femmes et de personnes âgées. Au suivi post-implantation, les dépenses hebdomadaires de jeu du groupe bingo+ (moyenne 109$; médiane 71$) étaient similaires à celles du groupe bingo traditionnel (moyenne 110$; médiane 75$). Les personnes du groupe bingo+ y participaient surtout en compagnie de leurs proches, pour se divertir ou socialiser. Une très faible proportion de personnes disait éprouver des conséquences négatives découlant de leur participation au bingo+. Certaines personnes du groupe bingo+ (9,4 %) rapportaient être à risque modéré de développer un problème de jeu au bingo+.

Le retrait du bingo+ n’a eu que très peu d’effets négatifs/positifs sur les participantes et participants dont une forte majorité a simplement continué de jouer au bingo dans sa version traditionnelle. La fermeture des salles (Covid-19) a eu des répercussions positives sur la situation financière (45 % des personnes) et des conséquences négatives sur l’humeur (16 % des personnes).


Chercheur principal

Serge Sévigny, Université Laval

Résumé

Rapport de recherche

Annexes

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : mars 2022