Le but du projet consistait à : 1) concevoir et implanter une solution adaptative à la gestion intelligente de l’énergie hors réseau et intégrant des systèmes innovants pour la production (énergie éolienne, énergie solaire, petit hydro), la récupération (échangeurs) et le stockage d’énergie (chimique, électrique, thermique, air comprimé) mis au point par les partenaires scientifiques et à développer les algorithmes de contrôles requis; et 2) concevoir les unités d’habitation novatrices destinées à être alimentées par ce système énergétique. Les objectifs spécifiques du projet sont : 1) limiter ou annuler l’utilisation du groupe électrogène diesel de la communauté; 2) rationaliser au maximum les charges d’énergie de la communauté par une conception appropriée; 3) assurer la disponibilité d’électricité et de chauffage en tout temps; 4) assurer un coût de revient du kWh minimal; 5) assurer un produit robuste demandant un minimum d’entretien; 6) proposer un système pouvant fonctionner en milieu nordique; 7) faciliter l’installation.
Le résultat le plus significatif de ce projet est qu’il a engendré plusieurs sous-projets qui au total auront permis de former plus de 20 étudiants (personnels hautement qualifiés, PHQ) ayant des compétences diverses liées à la problématique et aux objectifs énoncés.
Le second résultat en importance est la diversité des publications engendrées. Parmi les revues et conférences scientifiques choisies, plusieurs sont en libre accès favorisant la diffusion du savoir. Un séminaire spécifique fut adjoint au Colloque international Franco-Québécois sur l’énergie qui s’est tenu à Baie St-Paul en juin 2019.
Techniquement, le projet a d’abord permis d’adapter la norme du Passivhaus Institute à trois zones climatiques déterminées pour le Québec. Cette proposition de construction permet d’optimiser les caractéristiques de construction des nouvelles maisons et suggère des modifications possibles au parc immobilier existant.
Ce projet a permis de constater que les possibilités de récupération de chaleur fatale provenant de sites miniers sont déjà amorcées dans plusieurs sites et que cette chaleur, souvent générée en profondeur, est difficilement transportable vers la surface pour être employée dans des bâtiments limitrophes. Qui plus est les bâtiments civils sont souvent situés à distance du site d’exploitation minier ce qui restreint les possibilités d’implantation.
Les projets concernant la production ont montré que l’éolien à petite échelle est voué à l’échec en raison du climat. Des projets de la taille de celui de la mine Raglan à Saluit sont techniquement et financièrement viables.
Par contre, les projets basés sur l’énergie photovoltaïque ont montré qu’il est possible d’adjoindre sur chaque habitation des collecteurs solaires PV pour la production. Cependant, un des projets montre que la production devrait préférablement être adjointe à celle de la centrale diesel locale pour mutualiser le stockage, simplifier les entretiens et les réparations et conserver les installations dans un seul site puisque le réseau local est déjà existant.
Par ailleurs, deux projets ont montré qu’il est non seulement techniquement faisable de remplacer le mazout par de la biomasse, mais que cela s’avère rentable en sites isolés.
Des travaux ont aussi concerné la production d’eau chaude sanitaire et l’amélioration de la performance des génératrices diesel en milieux nordiques.
Chercheur responsable
Daniel Rousse
Équipe de recherche
- Daniel Rousse, École de technologie supérieure
- Kodjo Agbossou, Université du Québec à Trois-Rivières
- Ambrish Chandra, École de technologie supérieure
- Didier Haillot, École de technologie supérieure
- Hussein Ibrahim, Institut technologique de maintenance industrielle (ITMI)
- Adrian Ilinca, Université du Québec à Rimouski
- Ricardo Zednik, École de technologie supérieure
Durée du projet
3 ans
Montant
300 000 $
Partenaire financier
Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles
Appel de propositions
Développement durable du secteur minier