Depuis 2019, le FRQ soutient financièrement des Chaires UNESCO en vertu d’une Déclaration d’intention commune convenue avec la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO). Voici le portrait de l’une de ces chaires, dont les travaux génèrent des impacts positifs pour la société.
Chaire UNESCO Dialogues pour un avenir durable
Titulaire : Brian Leung, Université McGill
Nous affrontons plusieurs défis sociétaux et écologiques en raison des changements environnementaux mondiaux actuels. Pour les surmonter, la société a besoin d’informations scientifiques précises.
La Chaire UNESCO Dialogues pour un avenir durable s’efforce de faire progresser les connaissances sur la durabilité, c’est-à-dire la capacité des populations humaines à accéder à un mode de vie satisfaisant et à le maintenir sans dégrader l’environnement.
Elle forme les équipes de recherche de demain et surtout favorise un dialogue social sur les questions de durabilité. Celui-ci passe par un transfert des savoirs développés dans le cadre des activités de recherche, mais aussi par la cocréation de ces connaissances de pair avec la société civile.
La Chaire repose sur un partenariat de l’Université McGill avec trois institutions panaméennes, soit l’Instituto de Investigaciones Científicas y Servicios de Alta Tecnología, le Smithsonian Tropical Research Institute et l’Université catholique Santa Maria la Antigua.
Elle mène actuellement un projet sur la biodiversité au Panama, qui vise à cartographier la présence du plus grand nombre d’espèces possible. Ce genre de recensement d’espèces se heurte habituellement aux limites des méthodes traditionnelles employées.
L’équipe de la Chaire utilise une méthode novatrice nommée S2BaK. Celle-ci intègre des données issues d’observations directes d’espèces et des données provenant d’enquêtes, en y ajoutant un facteur de correction des biais qui tient compte de l’environnement et des caractéristiques des espèces.
Cette approche a permis de mieux repérer et comprendre la distribution sur le territoire du Panama de plus de 6000 espèces de plantes, comparativement aux méthodes traditionnelles.
Établir une telle cartographie facilite l’analyse des effets des changements climatiques sur la biodiversité, mais aussi l’étude de l’impact d’activités humaines sur le territoire, notamment l’exploration et l’exploitation minières, très présentes dans ce pays.