Il y a quelques années, le phénomène de la plasticité cérébrale a entraîné le domaine de la réadaptation dans une nouvelle ère lorsque des études ont montré qu’il était possible d’améliorer certaines fonctions via la pratique répétitive de tâches spécifiques.
Dans le domaine de l’attention, des entraînements ont été élaborés et ont mené à des améliorations des performances chez des adultes cérébrolésés, ainsi qu’à des améliorations de leur fonctionnement au quotidien. Ces améliorations ont tôt fait d’intéresser les chercheurs dans le domaine du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), dont le taux de diagnostic augmentait dans la population.
L’objectif principal est de vérifier la modification des performances pour les enfants ayant bénéficié d’un entraînement.
Par ailleurs, il semble que ce soit la mémoire de travail visuo-spatiale (MTVS) qui permette de distinguer le mieux les enfants atteints du TDAH.
L’objectif principal est de vérifier la modification des performances, sur les épreuves de généralisation, pour les enfants ayant bénéficié d’un entraînement au Gymnase, en comparaison avec les enfants du groupe en liste d’attente. Au total, 18 enfants satisfaisant les critères du TDAH participent à l’étude dont deux filles et 16 garçons. Les participants sont assignés au hasard aux groupes, expérimental et contrôle, ce dernier étant aussi une liste d’attente pour recevoir des séances d’entraînements au programme Gymnase ultérieurement. Selon le sous-groupe auquel les enfants appartiennent, ils reçoivent deux ou trois entraînements par semaine durant 7 ou 10 semaines, à leur école, sous la supervision d’un orthopédagogue agissant comme entraîneur.
Les résultats rappellent l’importance de vérifier la validité d’une tâche expérimentale avant toute autre utilisation et suggèrent une plus grande utilisation de l’imagerie optique pour ce faire.
Chercheure principale
Nancy Bélair, Université du Québec à Montréal
Dépôt de la thèse : septembre 2013