Des recherches montrent que la qualité des expériences vécues à l’éducation préscolaire, et plus particulièrement celle des interactions en classe, constitue un facteur déterminant de la réussite éducative des enfants. Or, malgré cette reconnaissance, plusieurs études révèlent que peu de classes d’éducation préscolaire offrent un niveau de qualité d’interactions élevé et constant, tant au Québec qu’ailleurs dans le monde. Ce constat est d’autant plus préoccupant que les enfants issus de milieux défavorisés sont plus susceptibles d’être exposés à des contextes éducatifs de moindre qualité. L’hétérogénéité observée dans la qualité des interactions pourrait s’expliquer, entre autres, par la formation et l’expérience du personnel enseignant. Bien que la formation continue constitue une piste prometteuse, sa mise en œuvre demeure complexe en raison de son caractère non obligatoire, des contraintes budgétaires et de la pénurie d’enseignants. Conscient des enjeux, le Centre de services scolaire des Hautes-Rivières (CSSDHR) a choisi de s’engager activement dans le développement professionnel de son personnel enseignant à l’éducation préscolaire. Dans ce cadre, une recherche-action a été mise sur pied pour élaborer un dispositif de développement professionnel visant à accompagner 12 enseignantes dans l’amélioration de la qualité des interactions en classe dans leur classe de maternelle 4 ans ou 5 ans.
Les résultats montrent que les enseignantes ayant participé à ce dispositif de développement professionnel sur la qualité des interactions, combinant de la formation, des observations en classe et de l’accompagnement pendant deux années consécutives, ont amélioré la qualité de leurs pratiques, tant pour les domaines du soutien émotionnel et de l’organisation de la classe que pour le domaine du soutien à l’apprentissage, domaine pour lequel la qualité est généralement faible. Ces constats confirment les résultats d’autres études qui démontrent que le développement professionnel permet d’améliorer la qualité des interactions entre l’enseignante et les enfants lorsqu’il y a une intensification entre la théorie et la pratique.
Chercheuse principale
- Annie Charron, Université du Québec à Montréal
Cochercheuses et/ou cochercheurs
- Geneviève Audet, Université du Québec à Montréal
- Stéphanie Duval, Université Laval
Collaboration
Isabelle Plante, Université du Québec à Montréal
Dépôt du rapport de recherche : août 2025