Depuis 2019, les FRQ soutiennent financièrement des Chaires UNESCO en vertu d’une Déclaration d’intention commune convenue avec la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO). Voici le portrait de l’une de ces chaires, dont les travaux génèrent des impacts positifs pour la société.

Chaire UNESCO en électronique verte et soutenable

Titulaire : Clara Santato, Polytechnique Montréal

Chaque année, le monde génère plus de 60 millions de tonnes de déchets électroniques, selon les Nations Unies. Une grande partie de ces déchets se retrouvent dans les pays africains, et à peine 18 % sont bien gérés ou recyclés.

La Chaire UNESCO en électronique verte et soutenable (ÉleVéS) cherche des solutions pragmatiques pour réduire cette quantité de déchets. Elle cible l’ensemble du cycle de vie des produits électroniques, de l’extraction des matières premières à la gestion de leur fin de vie, en passant par leur production et leur utilisation. La Chaire a noué des partenariats avec des universités canadiennes, africaines et européennes, qui mettent leur expertise en commun. Son approche implique de la sensibilisation, de l’éducation, des solutions techniques et des innovations sociales.

Une collaboration avec une organisation au Ghana s’efforce, par exemple, de faire évoluer le modèle d’affaires de cette dernière, basé sur la collecte de déchets électroniques, vers un modèle incluant la récupération et le recyclage de métaux précieux, et ce, en appliquant des techniques sécuritaires et durables.

Un autre projet de la Chaire vise à développer des méthodes de récupération des métaux précieux avec l’aide de l’hydrométallurgie. Ces techniques consistent à dissoudre différents matériaux afin de les séparer, puis à récupérer le métal voulu. Des approches innovantes et plus durables comportent l’emploi d’oxydants peu agressifs, comme le peroxyde d’hydrogène, et de l’acide lactique, qui est un déchet de l’industrie alimentaire. Toutes ces nouvelles stratégies pourraient améliorer les conditions du recyclage informel, dont les pratiques sont dangereuses pour les travailleuses et les travailleurs.

La Chaire tourne aussi le regard vers les pratiques locales. Ainsi, elle vise à analyser la quantité de produits électroniques qui entre chaque année à Polytechnique Montréal, leur utilisation et leur fin de vie. Après tout, recyclage bien ordonné commence par soi-même.