Les milieux de garde québécois s’initient tranquillement aux pratiques visant l’inclusion d’enfants vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble envahissant du développement.

En 2004-2005, on comptait 1,76 % d’enfants handicapés au sein des milieux de garde du Québec. La réalisation d’une recherche visant l’étude de stratégies et de modèles novateurs en matière d’inclusion en milieux de garde était donc une nécessité.

Les milieux de garde seront mieux outillés pour contribuer au développement global de tous les enfants.

Une étude réalisée dans 25 milieux de garde en établissement démontre l’apport positif de l’inclusion chez les enfants ayant une déficience intellectuelle ou un trouble envahissant du développement, et ce, plus spécifiquement sur la socialisation et la durée d’interaction sociale. Cela dit, ces apports sont associés à une pratique inclusive qui repose sur la collaboration et la communication entre les parents et les différents acteurs des milieux de garde, l’identification claire des besoins des enfants ayant une déficience intellectuelle ou un trouble envahissant du développement, une attitude d’ouverture chez les éducatrices, la présence d’un plan d’intervention articulé visant le développement progressif de l’enfant, et l’accessibilité à une variété de ressources tant humaines, documentaires que financières.

Néanmoins, certains écarts entre le discours et les pratiques observées mettent en évidence la nécessité d’assurer une formation à la pratique inclusive qui comprend non seulement un volet stratégique, mais aussi un volet axé sur les fondements de l’inclusion. Il est clair que l’absence de politique claire en matière d’inclusion nuit à son plein développement en milieux de garde.

La création d’un guide portant sur les pratiques inclusives efficaces en milieux de garde contribuera à l’émergence d’un agir professionnel novateur et efficace en matière d’inclusion. Ce guide permettra tant d’encadrer les milieux de garde qui reçoivent des enfants ayant des besoins particuliers que de développer une compréhension commune des fondements inclusifs qui y sont associés. C’est dans ce contexte que les milieux de garde seront mieux outillés pour contribuer au développement global de tous les enfants qui leur sont confiés.

Chercheure principale

Nadia Rousseau, Université du Québec à Trois-Rivières

Résumé

Rapport de recherche

Annexes

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : novembre 2010