Il existe peu de programmes d’éducation à la sexualité conçus spécifiquement pour répondre aux besoins des personnes présentant une déficience intellectuelle moyenne.
Il en existe encore moins, pour cette clientèle qui abordent la sexualité humaine dans son ensemble : de l’image de soi jusqu’aux relations sexuelles, en passant, entre autres, par les connaissances sur l’anatomie, la prévention des infections transmises sexuellement et par le sang, la prévention des abus et l’exercice des droits.
Malgré sa large diffusion, les effets de ce programme n’avaient pas encore été démontrés.
Ce sont là les éléments qui font l’originalité du programme « Éducation à la vie affective, amoureuse et sexuelle » (ÉVAAS). Ce programme est diffusé depuis 2001, au Québec, dans les CRDITED et dans quelques Commissions scolaires, ainsi qu’ailleurs au Canada et en Europe. Malgré cette large diffusion, les effets du programme n’avaient pas encore été démontrés.
Les résultats de notre recherche indiquent que le programme ÉVAAS produit bel et bien les principaux effets attendus. On observe, chez les participants, une augmentation significative des connaissances utiles à la vie affective, amoureuse et sexuelle; davantage d’attitudes positives vis-à-vis l’expression de la sexualité; un meilleur exercice de leurs droits à l’intimité et à l’expression d’une vie sexuelle harmonieuse. Ces effets se produisent avec une plus grande portée lorsque le programme est appliqué aux personnes pour lesquelles il a été conçu : les personnes présentant une déficience intellectuelle moyenne. La diffusion et l’utilisation du programme peuvent donc être encouragées : les principaux effets attendus se produisent, c’est prouvé!
Chercheur principal
Marc Daigle, Université du Québec à Trois-Rivières
Dépôt du rapport de recherche : mars 2012