La Dictée 0 faute et la Phrase dictée du jour sont deux pratiques dont on entend beaucoup parler dans le milieu scolaire, mais sont-elles vraiment efficaces ?

Leur impact n’avait pas encore été démontré. C’est pour le vérifier que ce projet a été entrepris. L’expérimentation de ces deux dictées innovantes sur une année scolaire a impliqué 21 enseignants, 40 classes et plus de 900 élèves, de la 3e primaire à la 3e secondaire.

Nos résultats montrent un impact très positif sur les compétences des élèves en orthographe grammaticale au cours de l’année scolaire.

Nos résultats montrent un impact très positif sur les compétences des élèves en orthographe grammaticale au cours de l’année scolaire : en dictée, les progrès moyens sont de 4 à 5 mots bien accordés alors qu’un progrès « normal » se situe entre 1 et 1 ½ mot seulement. Mieux : un transfert des connaissances grammaticales en rédaction s’est bel et bien produit, et ce, surtout chez les élèves qui se situaient sous la moyenne du groupe en début d’année. Puisque les élèves de chaque cycle réussissent mieux les accords en rédaction et que les écarts entre les élèves faibles et forts se sont réduits, on peut dire que ces pratiques « nivellent vers le haut »! Pourquoi, alors, se résigner à l’hétérogénéité des groupes-classes?

Pour faire autant progresser les élèves, le rôle de l’enseignant est primordial. Il importe d’être bien outillé en grammaire nouvelle et bien formé à la manière d’animer les discussions grammaticales au cours des séances de Dictée 0 faute ou de Phrase dictée du jour afin de susciter chez les élèves l’utilisation des manipulations comme preuves de leur analyse. Un accompagnement des enseignants apparaît ainsi essentiel, sous forme de communautés de pratique, incluant le recours possible à un expert comme un conseiller pédagogique, pour s’approprier les gestes professionnels « efficaces », au plus grand bénéfice des élèves.

Chercheure principale

Marie Nadeau, Université du Québec à Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : avril 2014