Dans ce contexte, les services nationaux du RÉCIT ont été chargés de développer des cours de FAD pour le secondaire et les chercheurs ont documenté l’expérimentation du cours d’Histoire du Québec et du Canada de quatrième secondaire. La recherche s’est déroulée sur trois années scolaires et visait à documenter les éléments du dispositif d’enseignement qui permettaient de soutenir la persévérance et la réussite des élèves.
Le principal résultat de la recherche est le constat que la FAD peut bien fonctionner pour une proportion des élèves, en particulier ceux qui ont fait le choix éclairé de cette modalité d’enseignement et qui y étaient bien préparés, notamment sur le plan de l’autonomie et des méthodes de travail. La FAD peut cependant mettre à risque plusieurs autres élèves qui vont souffrir de l’isolement qu’elle peut engendrer et qui ne disposent pas de l’autonomie nécessaire pour apprendre dans un contexte où l’accompagnement de l’enseignant est beaucoup moins intensif.
Les résultats montrent également que les dispositifs de FAD font une moins grande place aux actions de l’enseignant et qu’ils peuvent générer des apprentissages limités à la réussite d’exercices scolaires. L’enjeu soulevé par ces résultats est le déploiement prudent et judicieux de la FAD afin d’éviter de l’envisager comme une solution facile à certains problèmes vécus dans le réseau scolaire québécois.
Les solutions que cette recherche permet d’envisager sont de bien connaitre les milieux (enseignants et élèves) dans lesquels la FAD est implantée, d’assurer un suivi étroit de ces expériences (comme notre recherche l’a fait) et d’assurer une formation et un accompagnement soutenu des enseignants impliqués. En appliquant ces recommandations et en travaillant de concert avec les organismes experts en FAD (RÉCIT FAD et FADIO entre autres), le réseau scolaire québécois se donnerait toutes les chances de mettre en place des contextes d’enseignement pouvant soutenir la réussite des élèves.
Chercheur principal
Alexandre Lanoix, Université de Montréal
Enregistrement de l’activité de transfert des connaissances (1er novembre 2024)
Dépôt du rapport de recherche : août 2024