Il est bien connu que les Québécois et Québécoises sont de plus en plus endettés.

Mais quelle proportion d’entre eux et elles éprouvent des difficultés de remboursement et peuvent être considérés comme surendettés? Qui sont les groupes les plus touchés et pourquoi?

Ce projet visait à éclairer ces questions en brossant un portrait statistique des difficultés de remboursement des dettes et en décrivant les causes perçues d’endettement ainsi que leur lien avec le surendettement. Nos résultats montrent qu’en 2022 au Québec 66 % des adultes avaient des dettes. Parmi eux, 28 % déclaraient avoir des difficultés à les rembourser (dont 2 % qui s’en disaient incapables). Cette proportion a augmenté en 2023.

Les difficultés de remboursement des dettes sont liées aux facteurs ayant mené à leur accumulation. Elles sont très fréquentes parmi les personnes qui ont eu recours au crédit pour compenser un manque de ressources, ce qui est un cours d’action que les personnes concernées considèrent parfois aussi alimenté par un manque de connaissance des conséquences du crédit.

Les résultats montrent aussi que les jeunes, les personnes racisées, les parents seuls ou remis en couple et les personnes seules sont les catégories socio-démographiques les plus fortement touchées par les difficultés de remboursement des dettes. Cela s’explique par des revenus plus faibles au sein de ces groupes et leur plus forte probabilité d’avoir eu recours au crédit pour compenser des manques de ressources. Ces résultats appellent à valoriser et bonifier les mesures de soutien du revenu (assurance emploi, aide-sociale, allocations pour enfants, etc.), particulièrement pour les jeunes, les personnes racisées, les parents seuls ou remis en couple et les personnes seules, en tenant compte de leur situation et des défis particuliers qu’ils vivent respectivement.


Chercheuse principale

Maude Pugliese, Institut national de la recherche scientifique

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : juin 2023