Toutefois, plusieurs questions demeurent quant aux pratiques éducatives à adopter pour le soutenir, notamment lors des transitions préscolaire-primaire et primaire-secondaire.
L’étude plaide pour plus grande sensibilisation des enseignants à la réalité des élèves en milieux défavorisés et pluriethniques.
La présente étude suggère qu’en milieux défavorisés et pluriethniques, l’arrimage et la communication entre les enseignants de divers niveaux, le développement d’un lien chaleureux entre les enseignants et les élèves, l’ouverture des enseignants à la réalité et au contexte de vie des élèves, leur aisance à travailler en milieux défavorisés et pluriethniques ainsi que le soutien à l’autonomie qu’ils offrent à leurs élèves sont associés à l’engagement de ces derniers au moment des transitions. Par contre, ces effets diffèrent pour les garçons et les filles issus ou non de l’immigration.
Ces conclusions générales militent en faveur d’une plus grande sensibilisation des enseignants à la réalité des élèves en milieux défavorisés et pluriethniques, en créant un dialogue et en assurant une meilleure collaboration entre l’école, les parents et les élèves. Cette sensibilisation favoriserait notamment une meilleure compréhension mutuelle en plus de promouvoir le développement de liens positifs et chaleureux et de diminuer les écarts de perceptions. Il importe également de mettre en place de la formation continue pour permettre aux enseignants de mieux soutenir l’autonomie de leurs élèves et qu’ils se sentent mieux outillés à travailler en milieux défavorisés et pluriethniques.
Enfin, il est nécessaire que les écoles planifient toute l’année des activités d’immersion des nouveaux élèves et qu’elles assurent au moment des transitions une cohérence dans la gestion des comportements des élèves en classe à travers les niveaux ainsi qu’un suivi systématique des dossiers pour les élèves en difficultés.
Chercheure principale
Isabelle Archambault, Université de Montréal
Dépôt du rapport de recherche : avril 2017