D’autre part, le manque de sommeil, la troisième cause la plus importante des décès sur la route au Québec, est fréquent chez les jeunes adultes, ce qui pourrait intensifier leur vulnérabilité routière, même à un faible taux d’alcoolémie (TA). La littérature scientifique n’explique pas de quelle manière le manque de sommeil et un faible TA augmentent le risque d’ADLC chez nos jeunes ni comment à la fois l’âge et le sexe peuvent être des facteurs de vulnérabilité supplémentaires.

Les résultats serviront à l’élaboration de politiques et d’interventions dans le domaine de la santé publique. 

Notre étude vise donc à étudier les effets du manque de sommeil associé à un faible TA sur la conduite des jeunes conducteurs, ce qui vient toucher les deux plus importants facteurs de risqué d’ADLC au Québec.

Les résultats indiquent que la privation de sommeil affecte négativement le fonctionnement cognitif à un degré équivalent à une consommation d’alcool suffisante pour atteindre un TA d’environ .05 %. La privation de sommeil affecte de façon significative les fonctions exécutives, particulièrement celles liées à la prise de décisions à risque. La consommation d’alcool, même à des niveaux qui se situent sous la limite imposée par la loi (TA ≈ .03 %) pour les conducteurs détenant un permis régulier, affecte l’impulsivité comportementale. La combinaison d’une faible dose d’alcool et de privation de sommeil affecte l’aptitude à conduire de manière sécuritaire de façon comparable à une consommation un peu plus élevée jugée illégale dans plusieurs pays.

Les résultats serviront à l’élaboration de politiques (par exemple l’extension de la Tolérance Zéro, une restriction de conduite pendant la nuit) et d’interventions dans le domaine de la santé publique (par exemple la sensibilisation ciblée).

Chercheur principal

Thomas G. Brown, Institut universitaire en santé mentale Douglas

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : décembre 2017