Au Québec, l’enseignement intensif de l’anglais langue seconde (EIALS) a connu un essor important au cours des dernières années et la demande des parents est forte pour ce type d’enseignement.

Mais, est-ce vraiment profitable pour tous?

Cette recherche, à visée descriptive et compréhensive, a pour but de mieux comprendre comment se développent les compétences de lecture et d’écriture en français et en anglais des élèves bénéficiant de l’EIALS, et les effets dans le temps de ce modèle d’apprentissage, particulièrement chez des élèves avec des difficultés d’apprentissage et des élèves allophones. Les résultats obtenus mettent en valeur différents effets positifs de l’IEALS. Ainsi, les performances de l’ensemble des élèves en lecture et en écriture dans les deux langues demeurent stables ou évoluent jusqu’à la fin de la première année au secondaire, malgré la diminution du nombre d’heures d’enseignement associé au programme régulier.

Les performances des élèves avec des difficultés d’apprentissage progressent également à un rythme qui s’apparente à celui des élèves réguliers, malgré des performances initiales plus faibles. Il en serait de même pour les élèves allophones (en nombre très restreint dans notre échantillon), lesquels pourraient également, selon les enseignants, mettre à profit leurs connaissances des langues dans ce contexte d’enseignement spécifique.

L’évolution des compétences en lecture et en écriture ne semble quant à elle pas étrangère aux représentations positives de ces compétences par les élèves et aux pratiques diversifiées qu’ils mettent en place. Les enseignants d’anglais langue seconde mettent également en œuvre des pratiques d’enseignement variées et tentent d’établir des liens avec le programme de français. Il semble donc indiquer d’offrir l’EIALS au plus grand nombre d’élèves, peu importe leurs caractéristiques singulières.

D’autres actions peuvent également soutenir le contexte de l’EIALS, dont la formation des enseignants à la didactique du plurilinguisme et le développement de volets de formation pour les enseignants en regard des difficultés d’apprentissage. La collaboration entre les enseignants d’anglais langue seconde et les enseignants titulaires constitue également un élément prioritaire pour favoriser les connexions et le transfert entre les langues.

Chercheuse principale
Véronique Parent, Université de Sherbrooke

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : juillet 2024