Les deux enquêtes populationnelles menées en 2009 et 2012 auprès d’échantillons représentatifs de la population adulte québécoise montrent que les jeux de hasard et d’argent (JHA) font partie des habitudes collectives des Québécois puisque plus des deux tiers ont déjà parié ou dépensé de l’argent à au moins un JHA au cours des douze derniers mois.

La participation aux activités de JHA est demeurée stable sur 10 ans, à l’exception du casino. La loterie demeure l’activité la plus populaire au fil des ans.

Les résultats pointent vers la nécessité de considérer des actions préventives ciblées et concertées.

On estime en 2012 que 0,4 % des Québécois sont des joueurs pathologiques probables alors que 1,4 % sont à risque de développer un problème de jeu. On retrouve une proportion plus élevée de joueurs à risque modéré et de joueurs pathologiques probables parmi les personnes n’ayant pas terminé leurs études secondaires, celles vivant dans des ménages à revenu inférieur, et parmi celles qui s’adonnent à certains types d’activité de JHA, notamment les ALV et les machines à sous (respectivement 16,4 % et 8,7 % c. 2,7 % pour l’ensemble des joueurs en 2012). Le tabagisme et la dépendance possible à l’alcool sont associés au niveau de gravité des problèmes et à l’activité de JHA, surtout aux ALV.

L’étude d’une cohorte de joueurs sur une période de 26 mois révèle une stabilité dans le niveau de gravité des problèmes de JHA sauf pour 15 % de l’échantillon, composé principalement de joueurs à risque modéré. Par ailleurs, les joueurs interrogés semblent bien connaitre les services d’aide offerts à la population, mais peu y ont recours.

En conclusion, les résultats pointent vers la nécessité de considérer des actions préventives ciblées et concertées pour maximiser la probabilité de rejoindre les sous-groupes les plus vulnérables et la nécessité de promouvoir le recours aux services d’aide parmi les joueurs pathologiques probables.

Chercheure principale

Sylvia Kairouz, Université Concordia

Résumé

Rapport de recherche

Annexes

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : février 2014