La culture est considérée comme une dimension importante de la formation des générations à venir, c’est pourquoi plusieurs programmes gouvernementaux soutiennent la participation des élèves à des activités culturelles. Les programmes scolaires encouragent les enseignants à proposer à leurs élèves des expériences culturelles riches prenant la forme de rencontres actives et vivantes avec des artistes, des créateurs et des créatrices.
Les activités culturelles sont loin d’être une réalité partagée dans l’ensemble des milieux scolaires.
Nos résultats de recherche montrent toutefois que les activités culturelles sont loin d’être une réalité partagée dans l’ensemble des milieux scolaires. Un nombre encore important d’élèves sont privés de ce type d’expérience, ce qui interroge la démocratisation de l’accès à la culture.
Une enquête réalisée auprès de près de trois cent enseignants de français au dernier cycle du primaire et au secondaire révèle que ceux-ci sont convaincus que les élèves démontrent a priori de l’intérêt pour ce type d’activités et que l’offre d’activités est intéressante mais plusieurs éléments d’ordre budgétaire et organisationnel freinent les intentions des enseignants.
Selon les observations réalisées dans des classes où sont offertes des activités variées aux élèves, autant les garçons que les filles manifestent de l’intérêt pour l’activité. Certaines activités comme les rencontres avec des auteurs ont, du point de vue des élèves, une influence sur leur rapport à la lecture et à l’écriture, levier essentiel de la réussite éducative. L’impact de ces activités serait cependant plus important si elles étaient plus régulières et davantage reliées explicitement au développement des apprentissages, ce qui suppose une collaboration plus étroite entre les enseignants et les intervenants du milieu culturel.
Chercheur principal
Olivier Dezutter, Université de Sherbrooke
Dépôt du rapport de recherche : septembre 2018