De plus, cette différence est plus marquée chez les garçons.
Tel est le constat d’une recherche menée dans 24 classes de maternelle 5 ans de cinq régions du Québec par une équipe de chercheurs dirigée par Krasimira Marinova, professeure titulaire à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. En 2017-2018, onze enseignantes qui se démarquaient par leurs pratiques appropriées au développement de l’enfant ont été invitées à appliquer un modèle de SAIJ.
Le modèle pédagogique basé sur le jeu symbolique produit de meilleurs résultats pour les premiers apprentissages du langage écrit.
Par la suite, les habiletés et les connaissances en lecture des enfants de leur classe et celles d’enfants de classes où d’autres types d’enseignement ont été privilégiés ont été comparées. Il s’est avéré que le modèle pédagogique basé sur le jeu symbolique produit de meilleurs résultats pour les premiers apprentissages du langage écrit que d’autres types d’enseignement. Le modèle de SAIJ élaboré et validé dans le cadre de cette recherche est facilement transférable et peu couteux.
En s’appuyant sur les résultats de cette recherche, ainsi que sur de nombreux écrits scientifiques, les chercheurs invitent les enseignantes à utiliser pleinement le grand potentiel du jeu symbolique pour les apprentissages de la lecture et de l’écriture. Ils recommandent en outre aux décideurs d’accorder plus de place au jeu dans les programmes d’éducation des jeunes enfants et de réaffirmer l’approche d’apprentissage par le jeu comme fondamentale à la maternelle.
Ainsi, cette recherche s’inscrit dans le débat actuel entourant l’approche à préconiser pour les apprentissages du langage écrit à l’éducation préscolaire. En révélant les avantages d’un modèle d’apprentissage basé sur le jeu, elle apporte des éléments d’appui à l’approche développementale.
Chercheure principale
Krasimira Marinova, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Dépôt du rapport de recherche : juin 2019