Les facteurs les plus fréquemment cités sont les facteurs environnementaux, socioéconomiques, familiaux, linguistiques et culturels. Ils sont présentés comme des écarts à combler, des différences à corriger, des difficultés à contrôler. Mais le vécu historique et social des jeunes permet également de prendre conscience de leur grande capacité d’adaptation et de résilience, qui passe souvent inaperçue.
Il est nécessaire de reconnaître les différents rôles de l’école et de ses intervenants auprès des jeunes.
En effet, il est nécessaire de reconnaître les différents rôles de l’école et de ses intervenants auprès des jeunes (académique, culturel, identitaire, relationnel, émotionnel). Les enseignants sont très sensibles aux difficultés vécues par les élèves et, par conséquent, s’investissent énormément dans l’aspect relationnel et dans la gestion des comportements en classe, et ce, au détriment des aspects pédagogiques et de l’apprentissage. Mais les deux domaines s’influencent mutuellement. La réussite scolaire offre aux élèves un sentiment positif de contrôle et d’auto-efficacité qui, à son tour, peut influer sur le comportement et l’estime de soi.
Contrairement à ce que peut laisser penser leur comportement, tel qu’il est perçu par les enseignants, les élèves ont majoritairement la volonté de réussir, ou tout au moins d’essayer. Malgré cette motivation (vouloir), ils n’ont pas toujours le bagage de connaissances ou une idée claire des exigences des activités proposées en classe, et ne savent pas comment les aborder de façon méthodique (pouvoir/savoir-faire).
Tout en exprimant la difficulté d’être à la lisière de deux mondes (inuit et non inuit), les élèves tentent néanmoins de rapprocher ces deux univers et reconnaissent la nécessité du programme scolaire ainsi qu’une excellente connaissance de leur langue, de leur culture et de leurs traditions.
Chercheure principale
Tatiana Garakani, ÉNAP
Dépôt du rapport de recherche : mars 2015