Les jeunes placés en centre de réadaptation ou en famille d’accueil en raison d’abus, de négligence parentale ou de problèmes de comportement sont plus susceptibles d’éprouver des difficultés à l’école. L’un des obstacles notables est notamment la difficulté de rapprocher l’école de leurs parents. Au moyen d’une revue systématique et de la consultation d’experts école-famille-communauté (EFC), le but de la synthèse était de faire un état des meilleures pratiques EFC et de les contextualiser aux enjeux et besoins dans la pratique.
Selon les études recensées, l’efficacité de quelques interventions EFC comme les programmes de tutorat, de colecture et de préparation à la maternelle est bien appuyée et invite à leur implantation plus large auprès des enfants placés, notamment en famille d’accueil. Toutefois, l’école demeure généralement peu impliquée dans ces interventions, sauf dans les cas où ces programmes visent à répondre à des besoins plus grands, en particulier ceux des adolescents ayant des troubles de comportement. Des interventions axées sur la socialisation ou valorisant l’expertise des intervenants scolaires sur les tables multidisciplinaires pourraient s’avérer de bonnes avenues.
Certes, les résultats des études évaluatives sur le sujet sont encore trop mitigés ou peu nombreux pour comprendre l’efficacité de ces interventions. De plus, ils ne permettent pas de cerner les mécanismes et conditions qui favorisent l’établissement de collaborations fructueuses entre les acteurs de l’écosystème. En somme, étant donné la rare place qu’occupe l’école dans les interventions visant la collaboration EFC chez les enfants placés, des pistes de solutions sont proposées en s’appuyant sur les études recensées et les enjeux et besoins identifiés dans la pratique.
Chercheuse principale
Isabelle Archambault, Université de Montréal
Dépôt du rapport de recherche : juillet 2022