Gaële Lajeunesse

Gaële Lajeunesse

Étudiante au doctorat en biologie, Université de Sherbrooke

Publication primée : Les changements climatiques : mise en place d’un environnement optimal pour ravager nos cultures

Publiée dans : Le Climatoscope

Résumé :

L’époque dans laquelle nous vivons présentement est marquée par le changement global, un phénomène englobant non seulement les changements climatiques, mais également l’impact des populations humaines sur leur environnement. Ce changement global est caractérisé, entre autres, par une hausse de la température globale et une perturbation des phénomènes de précipitation. Ces altérations climatiques ont de nombreux impacts connus comme l’élévation du niveau des océans, mais l’adaptation des écosystèmes à ces nouvelles conditions reste difficile à prévoir.

Les cultures végétales qui contribuent à la production alimentaire (ex. la tomate) sont, comme beaucoup d’environnements, impactées par les changements climatiques. On peut par exemple observer une augmentation de la prévalence de certaines maladies végétales. De plus, les changements climatiques impactent non seulement les végétaux, mais aussi les microbes qui les habitent. D’ailleurs, plusieurs phytopathogènes (c.-à-d., des microbes causant des maladies chez les plantes) peuvent même bénéficier de ces modifications de l’environnement. L’article ci-présent décrit le rôle de différents facteurs environnementaux liés au changement global, comme la température et la lumière, sur un phytopathogène ayant une grande importance économique au Québec, Pseudomonas syringae.

À travers le monde et notamment au Québec, dans les cultures de tomates en serre, ce phytopathogène cause une maladie ayant de nombreux impacts socio-économiques, nommée la moucheture bactérienne. Le contrôle de cette maladie nécessite plusieurs stratégies complexes de lutte et souvent dommageables pour l’environnement, par exemple l’utilisation de pesticides et d’antibiotiques.

Cet article propose donc un aperçu des études scientifiques effectuées sur l’impact des changements climatiques sur l’établissement de la maladie causée par P. syringae, la capacité des plantes à contrer naturellement les phytopathogènes (c.-à-d., le système immunitaire végétal) en plus de proposer des solutions potentielles contre ce phytopathogène causant beaucoup de dommages à nos cultures.