Prix Louise-Dandurand | Septembre 2025 - Fonds de recherche du Québec - FRQ

Marie-Louise Leroux

Professeure titulaire, département d’économie, ESG-UQAM

Co-auteurs :

Martin Boyer, HEC Montréal | Pierre-Carl Michaud, HEC Montréal | Claude-Denys Fluet, Université Laval | Phillipe De Donder, École d’économie de Toulouse

Publication primée : La mauvaise perception des risques de longévité et de dépendance ne suffit pas à expliquer la faiblesse du marché de l’assurance dépendance (au Canada)

Publiée dans : Revue d’économie financière

Résumé :

Cet article étudie certaines des raisons qui pourraient expliquer la faiblesse du marché de l’assurance dépendance au Québec et en Ontario. En utilisant des données d’enquête de 2016, nous expliquons que les biais de perception des risques démographiques (probabilité de survie et de dépendance) ne peuvent à eux seuls expliquer la faible demande pour un tel produit d’assurance. En particulier, même si les perceptions individuelles sont assez hétérogènes, les individus ont tendance en moyenne à surestimer leur probabilité de survie ainsi que celle d’entrer en maison de retraite, menant plutôt à un sur-investissement en assurance dépendance qu’à un sous-investissement. Nous avançons que la raison la plus probable de la faiblesse de la demande pour l’assurance dépendance provient du fait que les individus ne connaissent pas ce type de produit financier. Ainsi, si les pouvoirs publics souhaitent encourager l’achat d’assurance dépendance, nous préconisons des campagnes de publicité visant à informer les assurés potentiels de l’existence de tels produits. Une piste additionnelle consisterait aussi à développer des produits d’assurance couplés.