L’adoption d’un mode de vie sain et actif est primordiale pour le développement et la qualité de vie des élèves. Des statistiques suggèrent que les jeunes ont vécu davantage de détresse (38 % des garçons et 51 % des filles) pendant la pandémie qu’en temps normal (19 % chez les garçons et 40 % chez les filles) et que leur niveau d’activité́, déjà̀ sous-optimal avant la pandémie, a diminué́ chez 53 % d’entre eux (Coalition québécoise sur la problématique du poids, 2020).
De plus, près du tiers des adolescents ne dort pas suffisamment et une proportion similaire saute le déjeuner au moins trois jours par semaine d’école. Or, être en santé et avoir une bonne qualité́ de vie sont des facteurs de protection qui concourent à la réussite éducative des jeunes.
Cette recherche porte sur les pratiques pédagogiques intégrant le numérique utilisées par les enseignantes et les enseignants d’éducation physique et à la santé (EEPS) qui souhaitent engager les élèves du 2e cycle du secondaire dans l’adoption d’un mode de vie sain et actif en contexte de formation à distance (FAD).
Le numérique s’implante timidement dans les cours d’EPS dans une visée de développement d’un mode de vie sain et actif. Des groupes de discussion et d’entretiens semi-directifs ont été menés auprès des EEPS et de leurs élèves. Un guide réflexif s’est avéré la piste de solution la plus pertinente pour aider les EEPS à faire du numérique un usage critique et réfléchi en faveur de l’enseignement de la C3.
Le guide propose un ensemble de questions et de réflexions en lien avec l’enseignement, l’apprentissage et l’évaluation afin que l’EEPS puisse faire un usage conscient et optimal d’outils numériques concrets et pratiques mis à sa disposition. Un modèle théorique permet aux personnes enseignantes de développer une acuité au regard du numérique et d’analyser leur pratique. Le guide se termine par une série de vignettes imagées humoristiques (en format « BD ») qui visent à susciter la discussion en équipe et/ou le questionnement individuel sur sa pratique.
Chercheuse principale
Pascale Morin, Université de Sherbrooke
Dépôt du rapport de recherche : janvier 2024