Soren Harnois Leblanc

Étudiante au doctorat en santé publique
Université de Montréal

Publication primée : Natural history and determinants of dysglycemia in Canadian children with parental obesity from ages 8–10 to 15–17 years: The QUALITY cohort

Publiée dans : Pediatric Diabetes

Résumé

La prévalence de l’obésité pédiatrique a triplé dans les trois dernières décennies au Canada. Comme l’obésité est un facteur de risque majeur de diabète de type 2, ceci est très préoccupant. Le diabète de type 2 se développe plus rapidement et plus agressivement chez l’enfant, prédisposant les enfants à des complications associées au diabète, comme la maladie cardiovasculaire et l’insuffisance rénale, très tôt dans la vie. Or, la façon dont le diabète de type 2 se développe, et le rôle des habitudes de vie sur le diabète de type 2, sont encore peu connus chez l’enfant. Dans cette étude, Soren Harnois-Leblanc et ses collaborateurs ont examiné comment le diabète de type 2 se développe de l’enfance jusqu’à la fin de l’adolescence et avons investigué quelles caractéristiques à l’enfance, comme l’âge, le sexe, le poids, la glycémie et les habitudes de vie, augmentaient le risque de développer un prédiabète ou diabète de type 2 plus tard à l’adolescence. Les participants provenaient de la cohorte Quebec Adipose and Lifestyle Investigation in Youth (QUALITY) de 630 enfants ayant au moins un des deux parents avec obésité. Les enfants étaient invités au CHU Sainte-Justine pour des évaluations à 8-10 ans, 10-12 ans et 15-17 ans. Un test d’hyperglycémie orale provoquée était effectué pour détecter la présence de prédiabète ou diabète de type 2, et d’estimer des marqueurs de sensibilité et de sécrétion d’insuline. L’activité physique et les comportements sédentaires étaient mesurés avec un accéléromètre pour 7 jours et le temps d’écran et le sommeil avec un questionnaire. Les habitudes alimentaires étaient évaluées avec des rappels alimentaires de 24 heures. Les connaissances tirées de cette étude permettront de mieux cibler les enfants à risque, soit les enfants ayant une glycémie plus élevée à l’enfance et les enfants avec embonpoint ou obésité, et d’intervenir tôt auprès de ceux-ci afin de les prémunir d’un diabète de type 2 futur.