Zhikun Chen

Étudiant au doctorat en génie civil
Université Concordia

Publication primée : Entrainment and Enrichment of Microplastics in Ice Formation Processes: Implications for the Transport of Microplastics in Cold Regions

Publiée dans : ACS Publications

Résumé

Au cours des dernières années, le terme « microplastiques » ou petites particules de plastique, dont certaines sont trop petites pour être vues sans équipement spécial, a suscité l’attention. Ces particules se sont retrouvées partout – des profondeurs de nos océans aux sommets des montagnes. Mais vous êtes-vous déjà demandé ce qui arrive à ces particules lorsqu’elles se retrouvent dans des régions froides et glacées comme le Québec? L’étude de Zhikun Chen et ses collaborateurs approfondit cette question, d’autant plus que des niveaux élevés de ces microplastiques ont été trouvés dans des échantillons de glace de l’Arctique. Leurs recherches montrent que, lorsque la glace de mer se forme, elle peut « piéger » ces microplastiques, un peu comme une toile d’araignée attrape des insectes. Cependant, lorsque la glace fond en raison des changements saisonniers ou de l’augmentation des températures mondiales, ces plastiques piégés pourraient être relâchés dans l’eau. Plusieurs facteurs influencent la manière dont ces plastiques sont piégés dans la glace. Par exemple, la nature de l’eau (qu’elle soit douce ou salée) et la manière dont l’eau se déplace peuvent faire une différence. Les chercheurs ont découvert que, dans certaines conditions spécifiques, les microplastiques sont plus facilement capturés lors du processus de congélation. De manière intéressante, certains plastiques, en raison de leur hydrophobie, sont plus susceptibles de rester coincés aux interfaces air/eau ou glace/eau. Dans le contexte du changement climatique, alors que les températures mondiales continuent d’augmenter et que la glace dans de nombreuses régions commence à fondre à des taux sans précédent, les microplastiques emprisonnés dans la glace peuvent être relâchés à nouveau dans l’environnement. Cela est préoccupant car cela peut nuire à la faune marine et pourrait même se retrouver dans notre nourriture. Cette étude souligne l’importance de comprendre et de s’attaquer à ce problème, ouvrant la voie à des méthodes pour réduire l’impact des microplastiques dans nos écosystèmes froids sensibles.