Comment optimiser les impacts des projets culturels de longue durée sur la motivation et l'engagement scolaire des élèves du troisième cycle du primaire et du secondaire ?

1. Résumé du projet

Au Québec, au cours des deux dernières décennies, s’est affichée une volonté politique claire de réaffirmer le rôle culturel de l’école et de permettre aux élèves de vivre une diversité d’expériences culturelles significatives, grâce à la collaboration avec des experts externes et des organismes culturels, et au soutien financier des instances ministérielles.

Les responsables du domaine de l’éducation sont convaincus que les activités culturelles peuvent jouer un rôle important dans le développement des élèves et contribuer à leur persévérance et à leur réussite scolaire. Plusieurs recherches ont en effet montré que ces activités peuvent avoir un impact positif sur les résultats scolaires dans des matières de base essentielles comme la langue d’enseignement et les mathématiques mais aussi sur l’estime de soi des élèves, sur leur intérêt pour certaines matières et activités, sur leur motivation et leur engagement scolaire. Selon les travaux de Harland et al. (2005), quatre facteurs déterminants maximisent potentiellement ces impacts : le type d’intervention des organismes culturels, la nature du projet, la collaboration entre les intervenants culturels et l’enseignant.e, et la durée des projets (leur étalement dans le temps et le nombre d’heures qui y est consacré). Le nombre effectif des élèves québécois qui bénéficient d’activités culturelles est en croissance ces dernières années mais, selon l’enquête de Dezutter et al. (2018) le nombre de projets culturels de longue durée demeure limité et ceux-ci sont surtout réalisés au primaire. Quand ces projets existent, pour le Québec, en dehors de quelques publications visant à rendre compte de telle ou telle expérience, on ne dispose pas ou très peu de données empiriques relatives aux impacts de ceux-ci sur la motivation et l’engagement scolaire des élèves ou sur les pratiques mises en œuvre par les enseignant.e.s pour soutenir la réussite de leurs élèves dans ce contexte. Ce projet vise à combler ce manque de connaissances en cherchant à étudier et à mieux comprendre les conditions optimales permettant d’accroître les impacts des projets culturels de longue durée sur la motivation et l’engagement scolaire des élèves du troisième cycle du primaire et des deux cycles du secondaire. Il comprend un volet centré sur les perceptions des élèves, et un volet centré sur les pratiques des enseignant.e.s et des intervenants du milieu culturel. Nous prenons appui sur les modèles de la motivation scolaire de Pintrich et Schrauben (1992) et de l’engagement scolaire de  Archambaut (2006), qui distingue les dimensions comportementale, cognitive et affective de l’engagement.

La recherche sera à visée descriptive et compréhensive et nous adopterons à la fois une approche quantitative et qualitative. Nous envisageons de documenter les expériences vécues dans le cadre de 25 projets culturels de longue durée menés dans des écoles de milieux socioéconomique diversifiés, en veillant à varier les disciplines scolaires ainsi que les disciplines artistiques concernées. L’échantillon total sera d’environ 500 élèves pour le volet 1 et de 20 enseignant.e.s et intervenant.e.s du milieu culturel pour le volet 2. L’analyse des données prendra en compte les caractéristiques des projets ainsi que les variables genre, cycle et origine socioéconomique.

2. Cochercheurs et collaborateurs

3. Appel de propositions

Le projet est d’une durée de 3 ans, le montant total octroyé est de 189 237 $ et le rapport de recherche est attendu pour le 1er avril 2024.