Responsable :
Alexandre Campeau-Lecours
Établissement :
Université Laval
Année de concours :
2025-2026
Alexandre Campeau-Lecours, responsable, Université Laval
Jason BOUFFARD, personne cochercheuse, Université Laval
Laurent Julien Gabriel Bouyer, personne cochercheuse, Université Laval
Secteurs de la recherche : Sciences naturelles et génie; Sciences de la santé
Domaine : Techniques, mesures et systèmes
Table des matières
1. RÉSUMÉ DU PROJET
L’incapacité à utiliser ses bras ou ses mains pour saisir, manipuler et déplacer des objets limite considérablement la capacité d’un individu à réaliser des tâches de la vie quotidienne, du travail et des loisirs. Malheureusement, un grand nombre d’individus sont dans cette situation en raison de troubles du mouvement comme de la spasticité (e.g. mouvements incoordonnés, spasmes), qui peuvent résulter de diverses causes, telles que la paralysie cérébrale (75 000 personnes au Canada), une lésion à la moelle épinière (86 000 individus au Canada), un accident vasculaire cérébral (AVC) (741 800 personnes au Canada), la maladie de Parkinson (100 000 personnes au Canada), la dystonie, la sclérose latérale amyotrophique ou l’ataxie. Différentes technologies d’assistance (TA), comme des orthèses et des exosquelettes, ont donc été développées pour l’assistance aux membres supérieurs. Une revue de littérature et des groupes de discussions, réalisés auprès de 80 ergothérapeutes au Québec, ont cependant révélé un manque important autant au niveau des TA disponibles pour les personnes vivant avec des incoordinations motrices aux membres supérieurs liées à la spasticité. Il existe des solutions mécaniques conçues pour atténuer les mouvements involontaires grâce à des amortisseurs, mais celles-ci amortissent non seulement les mouvements involontaires, mais aussi les mouvements volontaires, exigeant donc une force importante pour les utiliser. Par ailleurs, des solutions actives employant des actionneurs et des algorithmes ont été proposées pour aider à réduire l’effet de tremblements. Néanmoins, aucune solution n’a été développée pour l’assistance aux mouvements spastiques, un défi plus complexe en raison de l’amplitude et de la diversité accrues des mouvements.
Le but du projet est de permettre aux personnes vivant avec des mouvements involontaires aux membres supérieurs d’effectuer des tâches de la vie quotidienne de manière autonome et efficace. L’objectif est de créer un domaine de recherche d’assistance active aux mouvements en créant de nouveaux concepts d’assistance anticipative au mouvement, qui fonctionneront en détectant et en réagissant aux mouvements involontaires avant qu’ils ne se produisent. L’hypothèse est que cette technologie a une capacité significativement supérieure d’assister les utilisateurs comparativement à l’état actuel.
En utilisant une méthodologie interdisciplinaire centrée sur l’utilisateur, ce programme combine le développement itératif et la validation par des chercheurs, des professionnels de la santé et des utilisateurs finaux. Les retombées de ce projet pour les personnes vivant avec une incapacité seront significatives, menant à des améliorations dans l’accomplissement des tâches quotidiennes, la mobilité, le bien-être, l’estime de soi, la participation, la réduction de la douleur, l’indépendance et la qualité de vie en général, tout en contribuant à l’avancement des connaissances en ingénierie, en neurosciences et en réadaptation.