Responsable :
Joann Karen Whalen
Établissement :
Université McGill
Année de concours :
2022-2023
Partenariat
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation
Programme de recherche en partenariat – Agriculture durable – Volet II
Table des matières
1. Résumé du projet
La matière organique du sol (MOS) est une composante essentielle d’un sol sain. Un sol minéral contenant beaucoup de matière organique active et stable est très favorable pour l’agriculture. Il crée un environnement chaud, humide et fertile qui favorise la croissance des cultures vivrières et soutient une communauté microbienne diversifiée réduisant l’utilisation de pesticides. Par conséquent, le Plan d’agriculture durable (PAD) a fixé un objectif spécifique visant à accroître la teneur en MOS de surface à un minimum de 4 % dans 85 % des sols du Québec. L’atteinte de ce taux de matière organique sur les 1,9 million hectares de terres en culture stabilisera, en partie, la structure du sol, le rendant moins vulnérable aux érosions, aux sécheresses et au compactage, et maintiendra sa fertilité inhérente, réduisant ainsi la dépendance aux engrais coûteux, dont l’azote. Le carbone contenu dans la MOS peut constituer une compensation sur les marchés du carbone, et les producteurs qui augmentent le niveau de MOS pourraient donc potentiellement bénéficier de crédits carbone. En pratique, ces résultats bénéfiques seront difficilement atteints car les activités agricoles intensives, associées à la hausse des températures mondiales, épuisent la MOS. Ce projet utilisera des données historiques et contemporaines recueillies à partir d’un réseau de six dispositifs expérimentaux à long terme situés dans différentes régions du Québec qui étudient les pratiques de travail du sol et de fertilisation et les rotations de culture pouvant reconstituer les niveaux de MOS. Les tendances observées dans ces sites expérimentaux seront confirmées en mesurant les teneurs de MOS dans 100 champs d’entreprises agricoles avec des grandes cultures et dans des zones tampons appariées non cultivées conçues pour la protection du sol et de l’eau, et ce, en collaboration avec des organisations agricoles. Des champs en mode conventionnel et biologique seront sélectionnés. Nous évaluerons simultanément une série d’indicateurs de la santé du sol associés à la MOS afin de nous assurer que les fonctions écologiques du sol restent optimales lorsque des pratiques alternatives sont adoptées. Ces données biophysiques seront utilisées
dans un modèle prédictif pour simuler l’évolution de la MOS d’ici 2050. Les obstacles et les possibilités d’adopter des pratiques agricoles alternatives, qui augmentent la teneur en MOS, seront révélés avec une enquête socio-économique auprès de producteurs agricoles. Ces informations sont nécessaires pour orienter les politiques vers des pratiques agricoles qui maintiennent ou augmentent la MOS à 4%. Les résultats clés et les réussites de ce projet seront communiqués aux parties prenantes et au grand public par le biais de supports multimédias (imprimés, capsules animées, interviews audio, vidéos, sites Web) par le réseau RQRAD, AgriRéseau et des diffuseurs publics. Des journées sur le terrain auront lieu pour faire la démonstration des pratiques agricoles recommandées ainsi qu’une journée de conférences de clôture où les participants du projet, les producteurs agricoles et leurs conseillers pourront partager les résultats. Nous formerons 10 scientifiques qui feront des stages au Canada et à l’étranger afin de préparer la prochaine génération de personnel hautement qualifié pour soutenir l’agriculture durable au Québec.
2. Équipe de recherche
Équipe de recherche
Whalen, Joann Karen
Université McGill
Bonakdari, Hossein
Université Laval
Doidge, Mary
Université McGill
Gagné, Gilles
Cégep de Victoriaville
Harou, Aurélie
Université McGill
OUARDA, Taha
Institut national de la recherche scientifique
Prasher, Shiv
Université McGill
Rousseau, Alain Normand
Institut national de la recherche scientifique
Rivest, David
Université du Québec en Outaouais
Samson, Marie-Élise
Université Laval
Wilkinson, Julie Anne
Cégep de Victoriaville
3. Appel de propositions
Le projet est d’une durée de 4 ans et le montant total octroyé est de 1 270 000,00 $.