Responsable :
Sophie Meunier
Établissement :
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Année de concours :
2022-2023
Ce résumé de projet de recherche est extrait de la demande de financement initiale.
Action concertée : Programme de recherche sur la santé psychologique au travail
Volet: Projet de recherche
Partenaires :
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du
travail (CNESST)
L’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail (IRSST)
Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS)
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS)
La Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)
Revenu Québec
Le Secrétariat à la condition féminine (SCF)
Le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT)
Table des matières
1. Résumé du projet
Les troubles de santé psychologique sont de plus en plus présents dans la population active (Dewa, 2017). Cela est d’autant plus vrai depuis l’arrivée de la pandémie de la Covid-19, qui a généré plusieurs défis pour les travailleurs, tels que l’insécurité d’emploi ou encore l’adaptation rapide à de nouvelles formes d’organisation du travail (ex. : télétravail) (Hamouche 2020). Ainsi, il s’avère plus que jamais essentiel d’outiller les travailleurs afin qu’ils puissent prendre soin de leur santé psychologique. L’autogestion, définie comme l’ensemble des stratégies comportementales, cognitives ou affectives qu’un individu met en place pour gérer ses symptômes, optimiser sa santé et prévenir les rechutes (Barlow et al., 2005), apparait comme étant une piste intéressante à ce sujet. En effet, de plus en plus d’études soulignent le rôle actif que peuvent prendre les travailleurs dans l’adoption de stratégies pouvant favoriser leur fonctionnement et leur bien-être psychologique au travail (Danielsson & 2019; Hjarbech et al., 2015).
Toutefois, à ce jour, les outils d’autogestion de la santé psychologique existants n’ont pas été adaptés au milieu de travail. Pourtant, l’autogestion est une approche qui s’avère particulièrement prometteuse en contexte de travail puisqu’elle permet d’augmenter le pouvoir d’agir des travailleurs, qui bien souvent perçoivent leur environnement de travail comme étant difficile à contrôler (Hjarbech et al., 2015). Dans cette optique, en se basant sur des données empiriques recueillies auprès de travailleurs du secteur tertiaire (Roberge & al., soumis), notre équipe collabore présentement à la conception d’un outil d’autogestion de la santé psychologique au travail. Dans la poursuite de ces travaux, le présent projet de recherche vise à effectuer une première évaluation de cet outil auprès de travailleurs. Plus spécifiquement, les trois objectifs suivants sont poursuivis : 1) Évaluer la facilité d’utilisation et l’utilité perçue de l’outil d’autogestion de la santé psychologique au travail; 2) Identifier les conditions d’implantation optimales de cet outil (ex. : pratiques de soutien à l’autogestion par le superviseur, conditions de travail favorables à l’utilisation de l’outil); 3) Examiner les caractéristiques personnelles (ex. : sexe, âge) et professionnelles (ex. : niveau hiérarchique, nombres d’heures travaillées) étant le plus liées à l’utilité perçue et la facilité d’utilisation de l’outil. Un devis séquentiel mixte sera utilisé afin de répondre à ces objectifs. Dans un premier temps, des travailleurs ayant utilisé l’outil seront invités à répondre à un questionnaire en ligne afin de partager leurs impressions et indiquer leurs différentes caractéristiques personnelles et professionnelles. Ensuite, des entrevues seront effectuées avec un sous-échantillon de participants afin d’approfondir et contextualiser les résultats obtenus.
À l’issue de ce projet, les travailleurs auront accès facilement et rapidement à un outil leu r permettant de gérer et prévenir les difficultés de santé psychologique au travail. Les employeurs seront également informés des différentes conditions à mettre en place afin de soutenir l’autogestion et la santé psychologique de leurs employés.
Finalement, les résultats pourront aussi inspirer les décideurs politiques dans l’élaboration de programmes publics et la rédaction de lignes directrices s’adressant aux employeurs et visant l’implantation d’outils favorisant la santé psychologique au travail.
Appel de propositions
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Durée du projet, montant octroyé et date de dépôt du rapport final
Le projet est d’une durée de 3 ans, le montant total octroyé est de 85 335 $ et le rapport final est attendu pour le 1er juillet 2025.